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 Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]

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Sora Enderstar

Sora Enderstar
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MessageSujet: Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]   Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn] Empty21st Novembre 2013, 09:03

-Sora, apportes ça à la table 13 s'il te plaît !

Immédiatement, l'interpellé qui était sur le point de disparaître derrière une porte battante se tourna vers le barman pour voir de quoi il en retournait. Deux cocktails alcoolisés et un jus de pomme trônaient fièrement sur un plateau, attendant patiemment d'être emmenés jusqu'à la petite famille installée à ladite table située près de la baie vitrée du restaurant - un emplacement de choix offrant une magnifique vue.
Avant ces trois personnes, la place était occupée par deux demoiselles très souriantes qui l'avaient appelé maintes fois pour poser trois mille questions rien que sur le contenu de la carte, pour au final ne pas la regarder même alors qu'il posait son doigt dessus pour plus de précision – pourquoi donc le questionner si ce n'était pas pour écouter la réponse, ça, il préférait encore ne pas y réfléchir. Mais ces jeunes femmes s'étaient malgré tout montré plus agréables que le client à qui elles avaient succédé en choisissant la treize : un monsieur à l'air fermé, peu souriant, qui n'avait pratiquement pas dit un mot – et l'avait à peine regardé en fait. En le servant, Sora n'avait pas pu s'empêcher de penser qu'il avait dû se lever du pied gauche ou était dans une mauvaise passe (divorce, mort d'un proche, problèmes au travail, qu'en savait-il) pour être aussi taciturne.
Lançant un « j'arrive ! » à son collègue pour signifier que la commande allait bientôt partir et libérer de la place sur le comptoir, il se dépêcha de se débarrasser des assiettes sales qu'il portait et revint pour tenir parole. Ensuite le jeune homme zigzagua d'un pas assuré entre les tables pour aller du bar jusqu'à sa destination, ses pieds ayant retenu le trajet par cœur à force d'habitude : il s'occupait de cette table au numéro porte-malheur selon les dires depuis le début de la journée. Le directeur de l'établissement – un homme fort respectable malgré son caractère bourrin et sa langue critique - étant du genre à vouloir prouver que ce genre de légende ne servait qu'à alimenter l'idiotie générale, donc n'avait pas sauté ce chiffre pendant la numérotation. Et certainement que quelques-uns des clients parmi les plus superstitieux qui s'installaient à cette place ne l'auraient pas fait si on leur avait dit par quel nombre le personnel la désignait.

Lui n'était pas spécialement enclin à croire ce genre de ragot, préférant plutôt avoir une preuve avant, mais se retrouver seul serveur à s'occuper de cette table-là tout précisément alors qu'ils étaient quatre mettait étrangement et vaguement mal à l'aise au bout d'un moment. Sora se connaissait assez bien pour savoir qu'il avait tout intérêt à ne pas trop y penser, sinon son imagination allait agrandir son malaise en le taraudant : et si c'était un signe ? Un indice que quelque chose allait arriver, qu'il n'aurait pas dû sortir du lit ce matin, qu'en rentrant chez lui ce soir ses doigts ne ressembleraient plus à rien tellement il les aurait mordus, qu'une bonne partie de ses cheveux allaient tomber sous l'effet du stress, qu'il allait perdre quelqu'un, qu'Alfic allait lui faire une misère sans pareille ? Quand je vous disais qu'il faisait mieux de se changer les idées à chaque fois qu'on l'envoyait à cette table, sinon le contractant illégal allait finir par la maudire. Quand il se présenta devant la famille pour distribuer les boissons, un sourire accroché aux lèvres comme on l'attendait de lui, ce qui lui traversa l'esprit fut que son service touchait à sa fin. Dès que ces trois personnes auraient fini leur repas – parce que lorsqu'un serveur se charge d'une tablée il le fait de A à Z –, Sora pourrait abandonner l'uniforme. Qu'allait-il faire, ensuite ? Flâner probablement. Souvent, les plans pour son temps libre étaient... L'absence de plan justement. Preuve d'un certain laisser-aller, d'un manque d'organisation personnelle ? Pas vraiment non, ne pas tout prévoir à l'avance peut aussi traduire une envie de vivre chaque jour comme il vient et d'en profiter au maximum. Et profiter ça l'artiste de rue temporairement embauché en tant que serveur comptait bien le faire pendant un moment, maintenant qu'il avait trouvé un emploi stable pour quelques mois – faut dire que sa rentrée d'argent n'était subitement plus la même du tout, ça n'avait rien à voir avec la période pendant laquelle il se contente de représentations publiques.

Mais passons : comme prévu le père de famille paya la note pile à l'heure de la fin de son service, soit environ quinze heures. Une fois le paiement terminé Sora annonça à ses collègues qu'il allait y aller, leur souhaita une bonne fin de journée en ajoutant un « à demain » à ceux qui, comme lui, revenaient le jour suivant, se changea dans les vestiaires pour enfiler un jean, un t-shirt et un gilet et s'en alla se promener dans Réveil. Le temps était maussade malgré l'été tout proche : ciel gris orageux menaçant, pluie par intermittence qui forçait les passants à se trimballer un parapluie à la main, atmosphère moite... On sentait autant qu'on voyait l'effet du réchauffement rapide de ces derniers jours, pas étonnant que les clients aient pour la plupart fui la terrasse. La chance voulut que le ciel ne se déverse pas pendant sa ballade, c'était déjà ça.
Au fil de sa marche, l'homme se perdit quelque peu dans ses pensées, jusqu'à atterrir dans un quartier qu'il connaissait et dans lequel il s'était passé bien des choses... Quelques minutes de réflexion furent nécessaires pour qu'il reconnaisse la place sur laquelle Aiko, Finn et lui s'étaient croisés la dernière fois. Il y avait moins de monde mais c'était impossible de s'y méprendre – en cherchant bien, il pourrait même retrouver les marques que ses couteaux avaient laissés dans les murs tiens. Ça avait été une belle occasion de découvrir de nouvelles facettes chez son amie et de faire une rencontre des plus amusantes, au final ils avaient passé un bon moment, et qui avait probablement influencé le cours des choses quand il avait recroisé son amie. Peut-être n'auraient-ils pas abordé les mêmes sujets sans cela. Bon ce n'était pas la peine de se leurrer, les révélations qu'ils avaient faites seraient bien tombées un jour ou l'autre – normal entre deux amis si proches –, mais les choses seraient peut-être allées moins vite. Ou pas ? Bah, ce qui était fait était fait de toutes façons et n'était ni modifiable, ni à refaire. Ni effaçable d'ailleurs et ça, c'était tant mieux :  ils en étaient devenus tellement plus proches qu'il n'y avait rien à regretter et pour rien au monde le jeune homme ne voudrait que ça se soit passé autrement. Tout n'avait pas été encore dit certes, mais vu ce par quoi ils étaient déjà passés le reste devrait bien se dérouler... Moui, certainement. En fait, il redoutait bien deux-trois choses, mais le moment n'était pas encore venu d'en parler avec elle. Certainement. Bref.

Aiko, sa meilleure amie, sa sœur. Cette femme qui était toujours si fière, dont le menton était toujours bien haut et le regard droit, cette grande, adorable enfant aux jeux et à l'intelligence d'adultes et aux lames affûtées, si mature malgré sa jeunesse apparente, cette jolie rousse si forte et recouverte de cicatrices. Si amoureuse aussi, depuis peu, avec un homme qui saurait prendre soin d'elle et avec qui elle serait heureuse – ou du moins, l'ami qu'il était l'espérait sincèrement.
Elle comptait beaucoup pour lui. Plus qu'il ne pourrait l'exprimer par des mots – le jeune homme pouvait s'en rapprocher vaguement en disant qu'elle était à la fois sa meilleure amie et sa sœur de cœur en revanche, après ce n'était pas sûr que qu'une personne extérieure ne les connaissant pas bien saisisse la profondeur de son attachement simplement avec ces indices. Alors c'était tout un tas de petites choses, de gestes et autres attentions qui avaient fini par prendre la relève petit à petit, à leur insu. L'affection à l'état pur, qu'il avait envie de dire.
À force de penser à la rousse, il fut soudainement piqué par l'envie de la voir. Ils en avaient déjà parlé la dernière fois, de la vitesse à laquelle ils pouvaient se manquer, mais ils n'avaient pas parlé du fait que ça pouvait subitement s'intensifier pour se transformer en une sorte de besoin pressant. Comme ça, d'un coup, aussi inopinément et brusquement que le jongleur s'arrêta en plein milieu du passage, s'attirant les protestations des quelques personnes qui marchaient derrière lui. Sora s'excusa, gêné, avant de revenir sur ses pas : la destination qu'il venait de se fixer était dans l'autre sens.
Enfin avant de s'y rendre, il marqua un arrêt chez le pâtissier pour acheter une gâteau au chocolat. Voilà, avec ça en main tout était ok. Pourquoi une pâtisserie ? Ce n'est pas la coutume, de ne pas venir les mains vides quand on se rend chez quelqu'un pour la première fois ? Et comme l'Enderstar n'avait encore jamais mis à profit sa connaissance récemment acquise de l'adresse d'Aiko et que c'était l'heure du goûter, il fallait bien cela.

En se fiant aux souvenirs qu'il avait gardé de leur dernière rencontre, Sora retrouva l'immeuble que la demoiselle lui avait montré. S'il n'avait pas appris de cette dernière en personne où se situait son lieu de résidence il se serait fait peur tiens, cela voudrait dire qu'il s'était transformé en stalker – mais comme ce n'était pas le cas tout allait bien et, à 16h13 comme le lui indiqua l'horloge de l'entrée, il pénétra dans le bâtiment sans avoir avoir à redouter qu'on le prenne sur le fait.  
La possibilité qu'elle ne soit pas chez elle à ce moment le frappa juste au moment où l'employé de bistrot temporaire s'engageait dans le couloir de son appartement. Bon ben, ne restait plus qu'à espérer que la rousse n'avait rien prévu, sinon il aurait l'air bien bête avec son gâteau. C'est limite en s'attendant à faire le pied de grue qu'il leva la main pour toquer, le bon pessimiste qu'il était s'étant déjà imaginé que la loi de Murphy allait frapper fort encore une fois... Et ça lui monta tellement à la tête que le manieur de couteaux remarqua à peine la porte s'ouvrir, il ne s'en rendit compte que quand Aiko vint vers lui pour lui sauter littéralement dans les bras. Un petit rire lui échappa : cette manière de le saluer était typiquement elle, si pleine de vie, si affectueuse, si vraie – oui vraie, parce que vu comment la strangulation lui pendit au nez, il ne pouvait que penser qu'elle était réellement heureuse de le revoir si son but n'était pas de le tuer. Et ça ne rendait sa joie à l'idée de passer un peu de temps avec elle que plus grande, chose qu'il tenta de lui communiquer en lui rendant son étreinte, sans pouvoir s'empêcher de plaisanter un peu, son rire dans la voix.

-Houlà, doucement, moi aussi je suis content de te revoir mais tu as failli écraser le gâteau. Enfin, au moins, tu as l'air d'être en forme.


Ils restèrent ainsi encore quelques secondes à se bercer et à un moment sa main alla par automatisme caresser son crâne roux. Quand ils s'éloignèrent, le contractant étira le coin droit de ses lèvres en soulevant l'emballage qu'il portait pour l'agiter doucement sous le nez de son amie.

-Tu as un peu de temps à m'accorder ? J'ai ça en échange, si ça te dit.

Aiko le fit rentrer pour l'installer dans le salon et lui demanda ce qu'il voulait boire. Quand il répondit « du jus de pomme fera l'affaire, si tu en as, sinon ce que tu veux » tout en plaçant son petit colis au centre de la table pour donner un coup de couteau précis afin de pouvoir ouvrir la boîte, Sora ne put s'empêcher de repenser à cette famille installée à la table numéro treize. Comme quoi, il avait eu raison de ne pas laisser son imagination se jouer de lui : il était avec Aiko, alors le reste de sa journée ne pouvait que se dérouler dans la joie et la bonne humeur.
Qui a dit que le chiffre treize porte malheur ?

[HRp : voilà, en espérant que ça vous ira ♥]
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MessageSujet: Re: Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]   Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn] Empty28th Novembre 2013, 09:30



» Notre instinct devrait être notre principal guide.
~ Björk.

La journée commençait mal.
Assaillie par un mal de crâne insoutenable, Aiko ne réussit plus à fermer l’œil depuis que le soleil s’est levé, alors elle restait là, à fixer son plafond, à espérer bien fort qu’elle se sente mieux. Elle n’avait rien prévu pour aujourd’hui, si ce n’est aller au Manoir pour faire le rapport de sa dernière mission et éventuellement en prendre une nouvelle. Pourtant, avec sa douleur pertinente, elle ne voulait plus rien faire d’autre que retrouver le sommeil. Morphée lui avait semblé tout particulièrement vicieux avec elle cette nuit, l’enlaçant assez fort pour briser ses os, plantant ses ongles dans son dos, faisant naître des rêves qui n’en avaient que le nom dans son esprit ; un espace blanc, simple, blafard, lumineux, tellement lumineux que c’en était aveuglant. Les quatre murs qui l’encerclaient se teintèrent de sang, d’une forme qu’elle ne sut reconnaitre. Elle se réveilla en sueur, dans un sursaut de frayeur ; elle avait peur de ce dessin noir difforme qu’elle avait vu, de ce sang qui s’écoulait. Elle avait tué, plus d’une fois et elle tuerait, plus d’une fois aussi alors où était le problème ? Depuis plus d’une heure déjà, elle était tourmentée, littéralement hantée par cette question. Ce n’était pas tant le sang, pas tant cette encre noire qui effrayaient Aiko ; c’était le sentiment qui l’accompagnait, dans ce rêve, et qui ne l’avait pas quittée depuis ; un sentiment, non, pas vraiment, plutôt un pressentiment. Et un mauvais.
Elle eut cet effroyable mal de tête à force de réfléchir, à force de tourner cette hypothèse dans tous les sens pour tenter d’identifier la raison de ce mauvais pressentiment, à tenter de se persuader que tout allait bien se passer, à tenter de trouver une autre supposition qui expliquerait son cœur battant à mille à l’heure alors que ses paupières se soulevaient à peine.
Les heures s’écoulèrent à mesure que les aiguilles trottaient et Aiko ne réussit pas à se rendormir, n’ayant pas même la force de se retourner, plongé dans un demi-sommeil des plus agaçants qui l’empêchait de se reposer tout en l’empêchant de s’occuper. Lorsqu’enfin, elle retrouva en elle la force phénoménale de se mettre en position assise sur le lit, elle fixa le mur en face d’elle longuement, pensive.
Elle n’avait, au final, trouvé nulle réponse à nulle de ses questions. Elle se sentait troublée, anxieuse ; la perplexité l’angoissait tandis qu’elle se redressa, allant se glisser sous les jets d’eau lacérant et brûlants qui s’abattaient à volonté sur sa peau nivéale, semblant la fouetter, semblant la punir de son incompétence. Jamais elle ne prit une douche plus rapide ; elle s’habille rapidement, d’une simple jupe courte ainsi que d’un t-shirt. Elle alla se préparer quelque chose à manger étant donné la faim qui lui broyait littéralement l’estomac et commença à couper les légumes, repensant à la fois où elle avait cuisiné avec Finn. Malgré sa douleur, malgré son mal-être, malgré sa fatigue – elle avait l’habitude de se lever à pareille heure hâtive, le problème était le fait qu’elle n’ait rien fait depuis plusieurs heures, car oui, c’était effectivement ce qui lui donnait l’impression de ne pas avoir fermé l’œil depuis des lustres – un sourire étira ses lèvres.

Elle dressa le tout dans une assiette et alla se mettre à table, dans son salon, mangeant avec une lenteur étonnante de sa part ; elle repensa à Finn, repensa à plusieurs des moments qu’ils passèrent ensemble et, de nouveau, elle se retrouva à sourire niaisement. Mais ça ne la dérangeait pas d’être niaise, pas plus que ça ne la dérangeait d’être naïve si elle pouvait continuer à l’aimer de tout son cœur, de tout son être, de toute son âme. D’ailleurs, il lui manquait. En se faisant cette réflexion, comme elle se le faisait plusieurs fois chaque jour, elle se mordit la lève inférieure en plantant brutalement sa fourchette dans un morceau de carotte. Elle poussa un soupire d’agacement et se leva brusquement, faisant tomber la chaise derrière elle à la renverse, prenant son assiette pour mettre le tout sur un des deux plans de travail de sa cuisine.
Elle alla alors dans sa chambre pour se saisir de ses lamelles et se mit à les tirer, les unes après les autres, sur le mur d’en face. Insuffisant. Elle retourna dans la cuisine pour se servir de l’eau dans lequel elle versa quelques gouttes de citron, espérant que sa douleur lancinante cesserait de zébrer son corps tout entier, son âme toute entière.

Assise à même le sol, la tête posée contre ses genoux amenés à elle, Aiko avait les yeux clos et réussit enfin à dormir quelque peu, somnolant plus qu’autre chose.
Volonté de Dieu ou volonté de la Science, la jeune femme se réveilla quelques temps plus tard sans son effroyable mal de crâne. Elle n’avait rêvé de rien et ça avait atténué quelque peu ce mauvais pressentiment dont il était question plus tôt. Elle alla finir, rapidement et debout, ce qu’elle avait laissé dans son assiette avant de décider de sortir.
Un coup d’œil à la montre : l’après-midi avait étendue son règne.
Elle alla prendre son étui avec les petites lames pour l’enserrer autour de sa cuisse lorsqu’on toqua à la porte. Elle l’ouvrit et ouvrit de grands yeux étonnés en voyant Sora. Ni une ni deux, elle sauta littéralement dans ses bras en s’exclamant un « Sora » enjoué tandis qu’il riait, la réceptionnant tout de même assez bien. Elle claqua ses lèvres contre sa joue en étirant ses lèvres en un sourire avant de lui tirer la langue lorsqu’il lui parla avant qu’elle ne porte des yeux amusés sur la boite qu’il tenait ; sucre, elle voulait et avait effectivement besoin de sucre.
En forme ? Mouais, la jeune femme ne tilta pas ; nul besoin de l’embêter avec ça, d’autant plus que son pressentiment s’était assez dissipé, son mal de crâne réduit à néant.
Elle recula et s’éloigna de l’encadrement de la porte, prenant la boite de pâtisserie avec un petit sourire et un « merci », puis le laissa rentrer, le faisant installer dans son salon pour s’éclipser dans la cuisine, mettant les gâteau coupé en tranches sur un plateau en prenant la bouteille de jus de pomme pour en verses dans un verre avant de prendre le tout pour Sora et ce, bien sûr, après s’être enquis de ce qu’il désirait boire. Elle revint sur ses pas pour se servir un verre d’eau et alla s’installer à coté de Sora, se tournant vers lui avec un sourire alors qu’elle prit une part dudit gâteau pour croquer dedans.

« Je crois que sans le gâteau, je ne t’aurai pas laissé profiter du ma charmante compagnie, tu sais ? Alors dis-moi, qu’est-ce qui t’amène chez… »

Moi. Elle aurait dû finir sa phrase mais une part de son gâteau lui tomba dessus, ornant autant son débardeur que le haut de sa poitrine. Elle fit une moue boudeuse en s’excusant auprès de Sora, allant dans la salle de bain, retirant son haut, se lavant rapidement, allant ensuite dans sa chambre, prenant un autre débardeur  en commençant à l’enfiler tout en prenant la direction du salon.
De nouveau, on toqua à la porte. Tout en ajustant son haut d’une main, les cheveux totalement ébouriffés vu comment elle avait retiré son précédant vêtement, elle ouvrit la porte et, pour la deuxième fois de la journée, fut bien surprise de voir qui se dressait face à elle.

« Chéri ! »

Elle cessa de tripoter son haut pour lui sauter au cou, entourant celui-ci de ses deux bras en allant trouver ses lèvres pour un long baiser qu’elle approfondit tout en douceur, se faisant elle-même languir, goûtant à la liqueur des lèvres de son brun. Elle s’éloigna à peine, lui caressant le visage d’une main en lui souriant avant de lui murmurer :

« Tu m’as manqué Finn … »

Elle s’éloigna doucement de lui, à contrecœur, arrangeant son débardeur et ses cheveux en se rappelant la présence de Sora. Finn n’allait pas apprécier… Surtout qu’il venait de la voir dans un état si déplorable. Trop tard, elle lui avait déjà laissé l’occasion de rentrer, alors elle ferma la porte et le suivit – avec un peu de chance, il irait dans sa chambre, non ?
Bon bah, qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? Elle se mit à crier, histoire que les deux hommes l’entendent bien distinctement :

« Hey Sora, c’est Finn ! »

Et hop, espérons maintenant qu’il n’y aurait pas de meurtre.
Aiko croisa les doigts en se coinçant la lève inférieure entre les dents.
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Finn Baskerville

Finn Baskerville
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MessageSujet: Re: Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]   Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn] Empty11th Décembre 2013, 11:26

Finn n’a cure des superstitions. Il ne sait déjà jamais quelle est la date. Il connait le nom du jour, le mois et le chiffre n’est qu’un détail. Son temps est rarement planifié plus loin qu’une semaine pour la suivante. Alors il garde un agenda mental très restreint et constamment maintenu à jour. Quel intérêt y a-t-il à se soucier des dates quand on n’est jamais sûr de voir le lendemain, de toute façon ? Aucun. Et de toute façon, moins il en garde en tête, mieux c’est. Stocker une liste de courses dans ses neurones, c’est déjà pas mal. Quoi qu’il n’a pas une mémoire si mauvaise que cela, puisqu’étant donné son travail – l’officiel – il vaut mieux être capable de retenir bien et beaucoup à court terme. Rares sont clients qui apprécieraient d’obtenir une soupe à la place du steak saignant qu’ils ont demandé. Mais Finn les comprend, il n’aimerait pas qu’on lui serve du jus d’endives à la place de son thé.
Qui oserait boire du jus d’endives de toute façon ? Personne. Et surtout pas lui. Voilà.
Passons, le vendredi treize ne risque donc pas de l’affecter. Les chats noirs, les échelles, les miroirs, le sel ou encore les cimetières n’ont pas plus d’effet sur lui. Aujourd’hui est donc un jour parfaitement normal. Pour tout dire, le Baskerville s’est même levé de bonne humeur – un miracle – et à une heure raisonnable – le Soleil était déjà levé, cela dit. Il a vaqué à ses occupations pendant une bonne partie de la journée, si bien qu’il n’a même pas vu le temps passer. En plus, second miracle de la journée, Nana ne s’est pas montré. Résultat, son contractant ne s’est pas encore énervé de la journée. Ses nerfs lui disent merci. Et non, il ne se soucie pas le moins du monde de savoir où est-ce que son Chain a bien pu encore disparaître. A l’instar du chat, l’animal réapparaîtra quand il aura faim. Même s’il n’est pas censé pouvoir avoir faim, il finira par se convaincre qu’il a faim. Et avec sa chance habituelle, Finn l’attrapera en rentrant la tête dans les réserves de nourriture. Littéralement, la tête toute entière. Et là, il explosera. Mais l’histoire n’en est pas encore là.

Puisque temps libre rime depuis plusieurs mois maintenant avec essayer d’aller voir si Aiko est disponible et potentiellement passer du temps avec elle, aujourd’hui n’est pas une exception à ce niveau. Voilà pourquoi en fin d’après-midi, il se trouve sur le chemin de l’appartement de la jeune femme, sans même savoir si elle y est présente. Ils ne se sont pas vus depuis cette sortie à l’orphelinat – même si ce n’était pas prévu. L’orphelinat, pas la sortie – ce qui commence à faire un petit moment et, bon sang, ce qu’elle peut lui manquer. La dépendance affective, ce fléau. Mais puisqu’il est de relative bonne humeur, le contractant fait un gros effort sur lui-même pour ne pas penser à tout ça. A comment tout était beaucoup plus simple quand il n’était amoureux de personne – sauf de lui-même, visiblement et peut-être aussi de son chiffon à poussières – et comment sa vie s’est remplie d’incertitudes depuis. Paradoxalement, il n’a jamais été aussi heureux. Les paradoxes, il n’aime pas trop. Mais pour cette fois, il faudra faire une exception.
Rapidement arrivé à destination, il sonne à la porte qu’il ne connait que trop bien maintenant. Sera là, sera pas là ? Le suspense est rapidement terminé par l’ouverture de la porte. Et voilà une Aiko légèrement débraillée qui apparaît dans l’encadrement de la porte. Le contractant n’a que guère le temps de se poser la moindre question que, déjà, la jolie rousse lui saute au cou et qu’il la réceptionne. Il ne se plaindra jamais de tels débordements affectifs.

- Chéri !

Encore ce drôle de surnom avec lequel il a toujours du mal. Mais qu’importe, dans l’immédiat il n’est concentré que sur la femme entre ses bras et comment elle lui a définitivement manqué encore plus que ce qu’il ne pensait.

- Tu m’as manqué Finn …

C’est toujours bon de savoir que ce genre de sentiment est réciproque. Il la retient un instant lorsqu’elle s’éloigne, d’une main sur sa joue, pour lui murmurer en retour un simple :

- Toi aussi.

Et puis il la relâche et c’est là qu’il remarque Sora, en relevant le regard. Il faut moins d’une seconde à son cerveau pour lier la présence de Sora à l’état d’Aiko, quand bien même les deux ne seraient pas liés.
Comment est-ce que cette fille fait pour ne pas se rendre compte qu’il y a quelque chose qui cloche ? Et le pire, dans cette histoire, c’est que si Finn se décidait à s’énerver – à juste raison – elle piquerait une crise sur lui en retour. Bien évidemment qu’une grande partie de lui veut faire confiance à la jeune femme, d’autant plus qu’il commence – quand même – à la connaître et qu’elle ne se comporterait pas comme si de rien n’était si elle venait tout juste de tromper son copain presque sous son nez. Donc d’accord, oui, le Baskerville sait qu’il ne s’est rien passé. Il n’est pas convaincu qu’il n’y ait rien à craindre, mais il peut se convaincre qu’il ne s’est rien passé. Sauf que ce même Baskerville, aussi réfléchi qu’il puisse être à ses heures, est surtout une sacrée tête brûlée. Et s’il avait été de mauvaise humeur, Sora en aurait pris pour son grade.
Et dans tout ça, Aiko qui n’a visiblement pas l’air de s’en faire – ou elle le cache bien ou encore son copain n’a rien remarqué, ce qui ne serait pas étonnant – lance :

- Hey Sora, c’est Finn !

Le Finn en question lance un regard suspicieux au deuxième contractant de l’appartement – tiens, est-ce qu’Aiko est au courant maintenant ? – tout en refoulant toute violence. Parce que oui, d’une seconde à l’autre, ses résolutions flanchent. Finalement, l’absence de Nana ce matin n’avait pas que du bon. Son contractant aurait pu expier son envie de se défouler sur lui. En attendant, il dépose une main dans le bas du dos de la jeune femme et se tient à ses côtés, décidé à ne pas s’en éloigner de trop. Parce que bon, faut pas pousser mémé dans les orties non plus. Il va falloir finir par trouver une femelle à ce rival, ce serait la meilleure solution. En fait c’est même une très bonne idée, il ne reste plus qu’à l’attirer dans un bar quelconque et lancer l’opération « envoyer Sora dans les bras de n’importe qui sauf d’Aiko ». La jalousie est une plaie, quand même. Bien que d’un côté, il devrait aussi être fier que la femme qu’il aime attire les regards et n’ait pourtant – en théorie, pardonnez-le mais il reste un bon parano – d’yeux que pour lui. Enfin, cela ne règle pas le problème Sora.

- Sans vouloir paraître méfiant, tu fais quoi ici, Sora ?

Même lui ne croit pas à son début de phrase et de toute façon il n’a pas à s’en cacher, d’abord. Aiko est chasse gardée point barre. Le Baskerville lui a même proposé d’habiter tous les deux. Et non, ce n’est pas pour pouvoir surveiller ses allers et venues, mais juste parce qu’il veut passer plus de temps avec elle. Rien de louche là derrière, ni de complot étrange quel qu’il puisse être. Juste un sacré manque, fichues missions. Et pour ça, il est même prêt à renoncer à 90% de ses grâces mâtinées, sachant très bien à quel point Aiko affectionne de se lever tôt et comment, 90% du temps, il sera contraint de se lever avec elle. Les 10% restants sont son estimation de la générosité dont elle peut faire preuve à son égard plus les fois où elle sera en mission et lui pas. Et oui, il voit large. Sa copine n’est pas une tortionnaire, loin de là, mais certaines choses sont juste plus fortes qu’elle.
En parlant de copine, le Baskerville se tourne vers elle et prend un ton volontairement plaintif en lui disant :

- Sérieusement, comment est-ce que tu veux que je ne le trouve pas suspect avec des trucs comme ça ?

Oui Sora est censé l’entendre et oui, le brun fait semblant de faire semblant de se plaindre. Si on lit entre les lignes, il est en fait très sérieux. Sora est suspect. Sora est en plus un contractant illégal qui se cache. Normal pour un contractant illégal, en même temps. Sora est surtout suspect parce qu’il traîne de trop près avec Aiko, c’est le point le plus dérangeant. Pour ne pas dire l’unique point dérangeant puisque sans ça, Finn est bien forcé d’admettre qu’il n’a rien contre le jongleur. Sans aller jusqu’à l’appeler un ami parce que Finn Baskerville n’a pas d’amis ou très peu. En même temps, vu comme il peut devenir usant, ce n’est pas une mauvaise chose. Bref, Sora est suspect. Et le brun ne décollera pas de sa copine tant que cette histoire ne sera pas complètement mise à plat. Parce que même s’il se maîtrise, il n’en reste pas moins pas entièrement convaincu de l’innocence du jongleur dans cette affaire.
Et, bien sûr, que l’Abysse le protège s’il a fait quelque chose. Vu ce qu’elle lui a déjà collé sur le torse, l’Abysse, ce n’est pas certain qu’elle soit de son côté.

[Hrp= I’M BACK MOUAHAHAHAHAHAHAHAHAHA. And probably a bit rusty as well.]
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MessageSujet: Re: Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]   Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn] Empty26th Décembre 2013, 12:25

Quelle est l'origine des superstitions ? De simples coïncidences, une croyance religieuse, une étrange inventivité ? Certainement qu'elles ne sont pas toutes issues d'une seule de ces trois possibilités. Par exemple si on dit que les chats noirs portent malheur, c'est peut-être parce qu'un jour quelqu'un était trop occupé à en regarder un et n'a pas vu un cheval venir vers lui pour l'envoyer à l'hôpital, où il a longtemps fulminé contre le pauvre félin au point de monter toute une rumeur à son sujet. En revanche si on dit que prier tel saint permettra de retrouver un objet perdu ce sera parce que c'est l'aptitude que la religion a associé au dit saint. Enfin, l'esprit humain est bien assez fertile pour être capable d'inventer des malédictions à partir de rien – après il sera poussé soit par sa crainte, soit par un besoin de matérialiser l'espoir, selon que la superstition soit associée au malheur ou à la chance. Et l'Homme regardant plus les rares exemples démontrant qu'une légende est véridique que la grande majorité de preuves assurant le contraire, comme s'il cherchait absolument à croire que le surnaturel ainsi que les causalités étranges existent, beaucoup ont tendance à y croire – ou tout du moins à s'en méfier, consciemment ou pas.
Sora, pour son cas, n'était pas un grand superstitieux. Il allait se tenir prêt à éviter un quelconque pot de peinture en passant sous une échelle, ce qui était logique, surtout quand un peintre s'affairait à ce moment-là, mais n'allait pas dévier de sa trajectoire pour autant. Seulement, il devait bien admettre que son début de journée placée sous le signe du chiffre treize – c'était un vendredi 13 pour tout vous dire – l'avait quelque peu rendu nerveux, plus attentif à son environnement, plus réceptif à la rumeur selon laquelle ce nombre porterait malheur.

Pour autant, le jeune homme ne pouvait pas s'imaginer qu'une poisse quelconque pouvait lui arriver en étant avec Aiko. Après tout c'était sa meilleure amie, ils passaient plus de bons que de mauvais moments ensemble, alors évidemment qu'il ne se disait pas que ça allait forcément tourner à la catastrophe, plutôt qu'ils allaient s'amuser, tellement au final que l'Enderstar eut bien un pressentiment étrange quand elle ne répondit rien à son « tu as l'air en forme » mais garda le silence sur le coup, préférant attendre qu'ils soient installés pour jauger et savoir s'il y avait de quoi s'inquiéter et la questionner ou bien s'ils pouvaient discuter tranquillement de plusieurs points qui l'intriguaient depuis qu'il avait revu une certaine personne.
Qui sait ce qu'elle aurait fait s'il n'avait pas pensé au gâteau promis dont ils avaient parlé le jour où elle lui avait montré son appartement, la rousse l'avait bien prévenu que c'était la condition sine qua non s'il voulait venir lui rendre visite. La pâtisserie, voilà un pêché mignon auquel personne ne pouvait résister, surtout quand l'ingrédient principal était le chocolat. Dire que ce pauvre gâteau faillit finir écrasé par Aiko quand elle se jeta dans les bras de son ami, ça aurait été un vrai gâchis. Et en plus, ils se seraient salis... Bon sur ce point il n'y aurait pas eu de grande différence pour la demoiselle, puisqu'il ne lui avait pas fallu une demi-heure pour que son décolleté ne se mange un bout de la part qu'elle s'était servie, l'empêchant ainsi de finir tout à fait sa phrase, un seul mot signa aux abonnés absents.
Souriant d'amusement mêlé à une certaine incrédulité en voyant la tâche qui brunissait judicieusement à la fois son haut et sa peau [mais mon p'tit Sorachou étant pur c'est surtout la rpgiste derrière qui voit à quel point c'est judicieux et en rit de bon cœur -vlan-], Sora répondit aux excuses de son amie avec un « non » qui cachait par sous-entendu qu'elle n'avait pas à se faire pardonner de quoi que ce soit – en fait ça aurait été encore plus gênant qu'elle reste ainsi, surtout que le chocolat s'incruste bien et que voir une souillure sur les autres peut être stressant – puis prit une gorgée de jus de pomme tout en la regardant vaguement passer d'une pièce à l'autre. Une goulée qui fut suivie par une seconde puis une troisième, avant qu'il ne prenne une part de gâteau et ne morde dedans – pile au moment où des coups résonnèrent à l'entrée.

Tiens tiens, est-ce qu'Aiko attendait de la visite ? Se dépêchant d'avaler sa bouchée qui manqua de peu de passer de travers et de l'étouffer, il reposa sa tranche et ouvrit la bouche, prêt à lui demander si elle voulait qu'il ouvre à sa place – puisqu'elle devait être occupée. Cependant la jeune femme fut plus rapide, elle passa rapidement devant le salon et ouvrit sa porte au visiteur. Les oreilles de l'invité inattendu numéro un captèrent une note de surprise quand la voix de son hôtesse résonna, l'intriguant au plus haut point ; il se leva donc lentement, hésitant un petit instant, avant de se diriger discrètement vers le couloir et d'y jeter un coup d'oeil, juste avant qu'Aiko ne lui dise que le nouvel arrivant n'était autre que Finn. Aucune surprise n'était donc lisible sur le visage de notre contractant, puisque la seconde accordée à cette expression était déjà écoulée depuis un petit moment, à la place un sourire naquit juste avant qu'on ne se mette à le scruter du regard, comme pour savoir s'il cachait quoi que ce soit. Allons bon, Finn ne lui faisait toujours pas confiance ? C'était de la jalousie ? Mhhh, pas selon lui. Enfin il devait bien y avoir un peu de cela – ce qui n'était pas une mauvaise chose puisque la jalousie fait partie de l'amour -, mais ça avait plutôt l'air d'être de la méfiance – et en une quantité telle qu'il se sentirait presque blessé. Presque. Là, au final ça l'amusait assez, surtout quand le petit ami se mettait à l'interroger en plaçant tout d'abord un « sans vouloir paraître méfiant » qui sonna totalement faux. Ses lèvres s'étirèrent un peu plus.

-C'est drôle, Aiko me posait à peu près la même question quand un bout de gâteau s'est écrasé sur son haut, juste avant que tu n'arrives. En parlant du gâteau, il en reste, tu en veux ?

Mieux valait rester pacifique pour ne pas attirer encore plus l'attention du Baskerville, en commençant par rester léger et lui dire indirectement pourquoi Aiko donnait l'impression de sortir du lit. Et oui, Sora était au courant pour son identité secrète, en revanche il ne savait toujours pas si sa sœur de cœur le savait. Ils avaient récemment eu une occasion de faire plus ample connaissance autour d'un bon steak de bœuf – ou pas. Mais cela signifiait que le brun était lui-même au courant pour son petit contrat illégal, une pensée qui fit courir un frisson dans son dos : qu'allait-il se passer, s'il décidait de mettre Aiko sur la piste de ce secret ? Quitte à choisir entre jouer franc-jeu et lui devoir des explications quant à ce que son petit ami lui aurait annoncé à demi-mots, il préférait encore le lui annoncer directement. Telle que le jeune homme connaissait sa meilleure amie, ce serait ce qu'elle préférerait, puisque dans le cas contraire elle lui en voudrait de ne pas lui en avoir parlé. Mais comment s'y prendre ? Une partie de ses neurones fut déléguée pour trouver une réponse à cette interrogation, tandis qu'il s'arrangeait pour ne rien montrer de cette soudaine agitation interne à ses deux interlocuteurs.
Cela dit l'autre homme reprit la parole en s'adressant à la demoiselle et, encore une fois, fit discrètement rire le jongleur. Les réactions de Finn valaient parfois le détour. Mais bon, mieux valait ne pas trop le laisser se faire des films. Et s'il y avait bien une chose qu'il savait sur le tueur de Chain bovines c'était que l'humour fonctionnait bien avec lui, ce fut donc son recours. Croisant les bras en prenant un air faussement indigné, il continua la conversation.

-Alors tu ne me fais pas confiance ? Après tout ce qu'on a partagé ? Voyons Finn, tu vas me faire de la peine. Mais malgré tout, je suis moi aussi heureux de te revoir.

Un mince soupir lui avait échappé juste avant le « mais ». Son ton donnait volontairement l'impression qu'il dans une relation intime avec le brun – on aurait presque dit qu'en fait ce dernier piquait une crise de jalousie contenue parce qu'il ne supportait pas de voir Sora fréquenter de si près une femme et que Sora plaidait sa cause ainsi que celle de son amitié – pour tenter de le désarmer, ne restait plus qu'à espérer que son petit tour allait fonctionner.
Ensuite, il se tourna vers Aiko gaiement.

-Pour vous répondre à tous les deux, je me suis simplement dit que te rendre une petite visite pourrait être sympa. Son regard dévia à nouveau vers Finn. Mais si vous voulez je peux vous laisser seuls en tête-à-tête. Qui sait, tu avais peut-être un plan romantique pour le reste de la journée que ma présence gâche ?

Sora était prêt à parier que ce n'était pas trop le style de Finn. M'enfin, c'était surtout pour dire qu'il n'était pas là pour déranger, mieux valait battre en retraite plutôt que risquer de continuer à paraître suspect rien qu'en étant présent dans cet appartement – les conflits étaient toujours bons à éviter.
N'empêche, la soudaine apparition du Baskerville avait peut-être été une surprise, mais pour l'instant rien ne lui indiquait que le chiffre treize influençait sa journée d'une quelconque manière. Cela rassurait son côté "superstitieux en puissance" qui avait commencé à lui murmurer dans l'esprit pendant la journée mais qu'il ignorait à chaque fois.

[HRp : désolée du retard ;_; J'espère que ça vous ira, je ne suis pas allée bien loin éè ♥
j'ai édité pour un détail, appelez-moi la reine de l'édit XD]
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MessageSujet: Re: Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]   Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn] Empty1st Janvier 2014, 09:31

L’espace d’un instant, Aiko réussit à oublier à quel point le début de sa journée fut pénible à vivre ; l’espace d’un instant, en retrouvant le sourire de Sora, elle eut l’impression que tout ne pourrait que bien aller, forcément, inévitablement ; l’espace d’un instant, en retrouvant le regard vert de Finn, elle eut l’impression que, décidément, elle voudrait bien supporter quelques autres pénibles débuts de journée si c’était pour les finir dans les bras de celui qu’elle aime.
L’espace d’un instant, Aiko pensait que tout irait forcément bien pour le restant du jour, peut-être même jusqu’à la tombée de la nuit si Finn voulait bien rester. Sauf que voilà, Finn et Sora dans le même endroit avec elle en plus, ça ne risquait pas de très bien finir. Enfin, elle osait espérer que les deux grands gamins feraient de leur mieux aujourd’hui pour lui faire un tantinet plaisir en sachant se tenir. Chose que, décidément, était trop utopique. Mais soit, retournons un peu en arrière.
Lorsque la jeune femme se jette littéralement dans les bras de son brun, lui disant qu’il lui a manqué, il lui réplique aussitôt qu’elle lui avait aussi manquée avant de la laisser filer. En apercevant Sora dans le couloir, elle eut un regard rapide et furtif derrière elle, pour tenter de déceler quelque chose sur le visage du Baskerville. Or, elle n’y arrivait pas réellement, d’autant plus qu’elle commençait à se demander ce qui clochait. Il n’avait tout de même pas établi de lien entre cet état déplorable dans lequel elle se trouvait et la présence de son meilleur ami, n’est-ce pas ? Il lui faisait plus confiance que cela, tout de même. Non ?
Elle préféra taire ses pensées en annonçant gaiment la venue de son copain à l’autre homme présent dans l’appartement. Maintenant qu’ils sont tous debout dans le sol, à attendre je ne sais quel signale de je ne sais qui, la rousse sent une main se faufiler dans le bas de son dos alors qu’elle se redresse légèrement en laissant tomber sa tête contre l’épaule de Finn qui, lui, est bien décidé à savoir ce que fait Sora ici. Aiko lui répliquerait bien qu’il n’avait pas besoin de posséder une quelconque raison pour venir rendre visite à sa sœur de cœur, mais elle se garda de tout commentaire en le laissant répondre seul, comme un grand. Bout Et d’ailleurs, il ajouta quelques précisions face auquel la rousse lui tira la langue ; elle ne voulait pas qu’il lui dise pourquoi elle était dans cet état, alors qu’elle aurait pu jouer avec les nerfs de son copain encore un bout de temps. En parlant de son copain, il se tourne vers elle avec un air abusivement plaintif – mais ô combien craquant – en lui demandant comment il pouvait ne pas trouver Sora suspect. Aiko lui sourit doucement et enroula ses bras autour de sa tête en allant l’embrasser passionnément, penchant doucement la tête en approfondissant le baiser, sans réellement tenir compte de ce que pourrait dire l’un ou l’autre ; elle avait décidé que, pour le moment, ils allaient se plier aux règles de son jeu, à savoir aucune. Elle sépara son visage du sien en haussant les sourcils :

« Et ça, ça continue de te confronter dans ton idée tordue ou tu veux bien croire que je n’ai d’yeux que pour toi ? »

Ensuite, elle se tourne vers un Sora qui a décidé de bien pimenter la situation, en disant que Finn avait peut-être pour idée un plan romantique. La jeune femme lança un regard interrogateur et amusé à son brun avant de froncer les sourcils face à son ami, secouant doucement la tête pour lui affirmer que non, il n’allait aller nulle part. Elle alla s’asseoir sur le fauteuil en invitant les garçons à en faire autant avant de croiser les jambes en posant ses deux coudes sur sa cuisse, son visage calé dessus alors qu’elle poussa un profond soupire.
Pourquoi était-ce tout d’un coup tendu ? C’est qu’elle avait du mal à comprendre ce qui pouvait bien être à l’origine d’une électricité bel et bien installée entre les deux hommes. Elle se demanda un instant si elle avait raté un épisode, si quoi que ce soit s’était passé dans son dos sans que l’un des deux concurrents au titre du plus grand gamin n’ait l’intelligence de l’en informer. Pas qu’ils en aient eu le temps, en même temps. Du moins, pas Sora, vu que la dernière fois qu’ils se sont vus, c’était plus… Bizarre qu’autre chose. Pourtant, avec Finn, ils s’étaient croisés à de nombreuses reprises, bien que pas toujours pour bien longtemps. Elle fit passer une main dans ses cheveux en allant piocher dans l’assiette de Sora un bout de gâteau – bien sûr, Finn pouvait se servir, il y avait une assiette de plus sur la table.
Elle ferma les yeux en se massant la nuque du bout des doigts avant de rouvrir brutalement les yeux, glissant un regard devenu plus malicieux, légèrement distant aussi, d’un homme à l’autre.

« Il y a une certaine tension ou je deviens complètement parano ? Si l’un s’avise à mentir, je le punis ; vous devez tous les deux savoir que je me sers bien de mes lames, n’est-ce pas ? Ne prenez donc pas le risque de me contrarier, les garçons. »

Un sourire narquois naquit sur ses lèvres alors qu’elle se relève, s’approchant de Finn pour aller se mettre sur ses genoux en glissant ses doigts dans les boucles brunes. Elle ne’ savait toujours pas si quelque chose se tramait effectivement ou si elle se faisait des idées, mais dans un cas comme dans l’autre, elle doutait qu’elle aurait à en vouloir à Finn, alors bon.
De nouveau, elle commença à se demander ce qui avait bien pu se passer, avant de se dire que, décidément, elle devenait peut-être trop paranoïaque. Elle fit la moue en allant caler son front contre celui du brun en fermant longuement les yeux, continuant de faire défiler ses doigts sur sa nuque, remontant jusqu’à ses cheveux.
Vendredi treize ? Eh bien, pour résumer, ça avait assez mal commencé pour la jeune femme, se stabiliser, devenir meilleure encore, pour recommencer à s’effriter, en espérant que ce ne soit que l’esprit féminin et quelque peu tourmenté d’Aiko qui faisait des siennes.
Fin net Sora deviendraient-ils jamais… Amis ? Non mais, de vrais amis, pas simplement deux personnes qui se disent bonjour dans le rue. Ça pourrait avoir plusieurs points positifs, mais aussi pas mal de cotés obscurs ; effectivement, si la jeune femme aurait le plaisir de les voir ne plus se chamailler, son ennui, risquerait quant à lui, de reprendre pas mal du terrain dans leurs occupations à trois. Elle aimait bien les voir dire et faire n’importe quoi et, de toute façon, si ça venait à l’agacer assez, elle était plus que certaine qu’elle réussirait à les calmer assez, quitte à devoir en prendre un à part.
Bienheureux est l’ignorant. Cela peut être vrai, sauf si on est Aiko : elle déteste plus que tout ne pas savoir et, lorsqu’elle flaire qu’on lui cache quelque chose, elle traque ses proies jusqu’à avoir ce qu’elle désire, jusqu’à entendre la vérité qu’elle cherche. Si ce qu’elle trouve terré derrières quelques souries de façades et paroles mensongères, eh bien, elle se maudira d’avoir cherché à tout prix à savoir ce qu’elle aurait mieux fait d’ignorer, mais elle ne regretterait en rien cette décision obstinée car, si la situation se représentait, même sous un autre angle, elle aurait entreprit les mêmes démarches – ou presque. Rien de bien concret n’indiquait que son copain ou son ami lui cachait quelque chose – voire que tous les deux le faisaient – mais elle avait juste une impression. Combinez cette même impression avec le mauvais pressentiment qui la tourmente depuis quelques heures déjà et vous obtiendrez une Aiko légèrement sur les nerfs.
Son esprit déraille sur un tout autre sujet, à savoir la proposition de Finn. Inconsciemment, son regard trouve le sien et elle s’y perd ; habiter ensemble. L’idée était des plus tentantes, et après réflexion, Aiko s’était dit que la prochaine fois qu’ils se verraient, Finn et elle, elle lui dirait qu’elle acceptait. En attendant, elle doutait que ce soit le moment opportun pour en parler.
Elle cligna des yeux plusieurs fois en trop peu de temps avant de sourire doucement au brun en allant claquer ses lèvres contre sa joue, allant gentiment reprendre sa place en s’enfonçant dans le canapé.
Était-elle parfaitement sûre qu’elle voulait absolument tout savoir ? Oui.
Enfin, normalement.

[Voilà voilà, j’espère que ça vous ira ! <3]
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Finn Baskerville

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MessageSujet: Re: Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]   Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn] Empty3rd Mars 2014, 09:56

Un jour, juste un jour, il devrait tenter de mettre en place un stratagème visant à montrer à Aiko ce qu’il vit à chaque fois que Sora est dans les parages afin qu’elle comprenne qu’il a toutes les raisons du monde d’être jaloux. Mais quelque part, il doute qu’elle prenne la situation aussi bien que lui la prend. C’est-à-dire que quiconque acceptera de jouer le rôle de la meilleure amie super proche devra être capable de courir très vite, Aiko ayant une franche tendance à l’action avant la réflexion dans ce genre de situation. La complice du Baskerville sur ce coup risquerait de prendre très cher. Puis le Baskerville lui-même prendrait très cher et, au final, ce n’est même pas sûr que la jolie rousse en tire une quelconque leçon. En résumé, trop de dangers pour un bénéfice trop incertain.
Cela dit, c’est une idée qu’il reste bon de garder. Au cas où, un jour, la situation deviendrait trop difficile à gérer. Peut-être qu’en déguisant Sora en fille et en révélant la supercherie ensuite avant qu’il ne se prenne une lame entre les yeux…
Héhéhé, rien que pour l’idée de déguiser Sora en fille, cela vaudrait le coup. Quant à l’opinion du concerné sur l’affaire, il y a toujours moyen de faire changer les gens d’avis.

- C'est drôle, Aiko me posait à peu près la même question quand un bout de gâteau s'est écrasé sur son haut, juste avant que tu n'arrives. En parlant du gâteau, il en reste, tu en veux ?

Ou comment subtilement glisser la raison de l’état d’Aiko dans une phrase. Bien Sora, bien. Force est de constater que l’artiste veut la paix. Finn fera bien encore un peu de mauvaise foi – juste parce qu’il peut, oui – en continuant à le trouver suspect, mais il se rend compte de l’effort de l’autre homme.
Même s’il ne pourra jamais complètement s’empêcher d’être jaloux. Entièrement la faute d’Aiko qui n’avait qu’à pas le rendre amoureux. Des fois il estime que c’est de sa faute, des fois de celle d’Aiko, ça oscille.
Pour en revenir à Sora le contractant caché, le Baskerville est curieux. Est-ce qu’il a tenté d’ « avertir » Aiko que son copain est un Baskerville ? Oh, si c’est le cas, Finn aurait tellement voulu être là pour voir ça. Autant pour voir la réaction de la Baskerville que celle du jongleur quand la vérité lui serait retournée. Malheureusement il ne peut pas savoir si cela a été fait ou non sans poser la question. Et son avis n’a pas changé depuis la dernière fois, l’identité de Sora ne regarde que lui et qui il décide de mettre au courant aussi.

- Alors tu ne me fais pas confiance ? Après tout ce qu'on a partagé ? Voyons Finn, tu vas me faire de la peine. Mais malgré tout, je suis moi aussi heureux de te revoir.

Oh, le coquinou – coquinou étant un mot que Finn n’emploierait jamais et qu’il ne doit même pas connaître mais que la narration se permet quand même d’utiliser. Si le Baskerville était un vilain garçon il en profiterait pour sauter sur l’occasion et créer un doute, juste pour s’amuser. Et aussi, avouons-le, pour se venger. Aiko ne l’aurait pas volé. Mais bon, Finn est un gentil garçon, surtout avec sa copine. Aussi, si on le lui demande, le clin d’œil volontairement pas discret qu’il vient d’envoyer au jongleur ne serait en réalité dû qu’à une poussière. Une poussière qui vise très bien, ça arrive. Le brun est une girouette dans ses émotions, mais ce n’est pas une nouveauté.
Suite à quoi Aiko vient l’embrasser et Sora est temporairement complètement oublié. Toute la planète est oubliée, en fait. Excessif ? Pas du tout, cela s’appelle vivre l’instant. Une politique appliquée à la lettre jusqu’ici par le Baskerville. Il n’y a fait des entorses dernièrement que pour y inclure une vision un peu plus à long terme avec la jolie rousse.
Enfin, il n’est pas encore question de savoir où se fera le mariage et combien d’enfants ils auront non plus.

- Et ça, ça continue de te confronter dans ton idée tordue ou tu veux bien croire que je n’ai d’yeux que pour toi ?

A court de répartie, il lui tire la langue de manière très digne avant de se pencher à son oreille et d’y glisser un « je t’aime » spontané.
La jeune femme part ensuite s’assoir aux côtés de Sora et ils sont tous deux rapidement rejoins par Finn qui, évidemment, s’assoit au côté libre d’Aiko.

- Pour vous répondre à tous les deux, je me suis simplement dit que te rendre une petite visite pourrait être sympa. Mais si vous voulez je peux vous laisser seuls en tête-à-tête. Qui sait, tu avais peut-être un plan romantique pour le reste de la journée que ma présence gâche ?

C’est qu’il en ferait presque culpabiliser le Baskerville de ne pas avoir de plan. Pour changer. C’est un mauvais copain en fait, c’est ça hein ? L’homme croise les bras sur son torse comme il a tendance à faire quand il est contrarié plus envers lui-même qu’envers la personne en face. Et puis il dit :

- L’improvisation, c’est très romantique.

Romantique. C’est peut-être bien la première fois de l’année qu’il utilise ce mot. Concept qui semble encore assez étranger, mais il paraît que les filles aiment bien le romantisme. Alors si ça peut faire plaisir à Aiko, il fera des efforts. Même s’il ne se voit pas vraiment poser ce genre de question. Mais peut-être qu’un jour, vu le point où il en est de toute façon… Pas devant Sora, ce qu’il y a de sûr.

- Il y a une certaine tension ou je deviens complètement parano ? Si l’un s’avise à mentir, je le punis ; vous devez tous les deux savoir que je me sers bien de mes lames, n’est-ce pas ? Ne prenez donc pas le risque de me contrarier, les garçons.

Finn hausse un sourcil avant de jeter un regard à Sora. Tension ? Il y a bien un secret entre les deux hommes, mais un secret qui ne sera révélé que par l’artiste puisque le brun n’en dira rien. Non pas qu’il ait juré de le garder ou quoi que ce soit, mais parce qu’il a décidé de ne rien dire. Sans compter que vu la nature du secret, Aiko en a un au moins équivalent. Cependant, histoire de désamorcer toute idée saugrenue qui pourrait surgir dans l’esprit de la jeune femme – et elle a l’imagination fertile –, le Baskerville réplique non sans amusement :

- Quelle tension ? On est les meilleurs amis du monde avec Sora.

Et tous les témoins de la scène auront saisi l’ironie évidente de ces mots. La jolie rousse se fait des idées, il n’y a pas plus de tension que d’habitude entre les deux hommes. Finn n’a même pas encore proféré de menace de mort mentale à l’encontre du meilleur ami de sa copine. Ou pas de mort trop violente, tout du moins, ce qui est un net progrès.
Elle vient ensuite s’assoir sur ses genoux – et pour la bienséance il faudra repasser, comme d’habitude – et il dépose un bref baiser sur ses lèvres avant de l’observer partir dans ses pensées. Le tout avec un sourire qu’il n’a pas conscience d’avoir, cela va de soi.
Il n’empêche qu’avec tout ça, il a surtout compris qu’Aiko ne sait probablement rien au sujet de la condition de Sora. Et, tout bien réfléchit, est-ce réellement une bonne idée de la mettre au courant ? Au-delà du fait qu’il soit contractant, c’est surtout le fait qu’il ait un compte à rebours sur la poitrine. La Baskerville mieux que quiconque sait ce qui arrivera quand l’aiguille aura fait un tour complet. Et Finn sait pertinemment qu’elle refusera net l’idée même que cela puisse arriver. Qui sait ensuite dans quel pétrin elle pourra être capable de se fourrer afin d’empêcher que cela n’arrive. Tuer la Chain de Sora lui traversera peut-être l’esprit aussi, qui sait. Et tout ça, le concerné y a peut-être déjà pensé. Finn se surprend à regretter de ne pas avoir cherché à en savoir un peu plus ce jour où ils se sont croisés tous les deux. Mais il ne dira rien quand même à ce sujet.

- Si tu veux tout savoir, on s’est juste croisés dehors il y a quelques temps, c’est tout.

Il offre un sourire à la jeune femme histoire de montrer que c’est vraiment tout. Et c’est la vérité, ils se sont effectivement croisés. Ils ont parlé, certes, et il ne dira pas de quoi. Mais sur le fond, ils se sont juste vus. Et c’est tout.
Il ajoute avec un regard amusé dirigé droit vers sa compagne :

- D’ailleurs ça s’est visiblement bien passé puisqu’on est tous les deux en vie. Tu n’as plus besoin de nous surveiller.

Pour Sora il y aura probablement un double sens derrière cette phrase, étant donné les circonstances de la rencontre en question.
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MessageSujet: Re: Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]   Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn] Empty13th Mars 2014, 07:32

Encore une fois, Sora nous prouvait son pacifisme en tuant dans l’œuf toute idée saugrenue qu'aurait pu produire l'esprit de Finn. C'est qu'il préférait encore ne pas sentir de regard meurtrier dirigé vers lui, surtout depuis qu'il savait de quoi le copain de sa meilleure amie était capable : régénération magiquement rapide sans utiliser quoi que ce soit, maniement de lames, son CV de combattant était bien garni et en plus il n'avait aucun frais d'hôpital. Enfin ça encore, sans doute que jamais aucun des deux n'en serait venu aux mains – ni même aux armes – et encore moins en présence de la raison pour laquelle le brun n'avait encore rien tenté à son encontre. Enfin du moins, c'était ce que supposait notre contractant illégal en partant du principe que l'autre homme avait ressenti des pulsions violentes envers lui. D'ailleurs, quand on y réfléchissait, selon un certain point de vue Aiko était aussi la raison qui pourrait inspirer à Finn des envies de meurtre. Non pas que l'un ou l'autre pourrait le lui mettre sur le dos, ils l'aimaient trop pour cela.
Mais du coup, par moments, on était en droit de se demander s'ils pourraient devenir amis un jour. Certes dans tous les cas ils seraient des amis qui se taquineraient beaucoup et de manière étrange, mais des amis malgré tout. Hé, voyez donc comment le Baskerville s'était tout de suite montré suspicieux en le voyant dans l'appartement d'Aiko !... Oui bon, en même temps, l'état dans lequel était cette dernière (haut mal mis + cheveux en bataille) pouvait donner matière à. Et puis si le jongleur en jugeait par le tir de langue que sa meilleure amie lui adressa, ce n'était certainement pas sur elle qu'il aurait fallu compter pour rassurer Finn – du moins, pas dans l'immédiat. Vraiment, aucun ne pouvait rattraper l'autre.

Cela dit, quand Finn qualifia indirectement Sora de suspect (je vous assure qu'il n'avait commis aucun crime... Enfin presque), celui-ci réagit en ayant recours à un humour bien particulier que lui et l'épéiste pratiquaient régulièrement tous les deux. Non il n'avait pas fini de brandir le drapeau blanc, sauf si à un moment dans la journée l'envie de se friter avec l'autre contractant se faisait ressentir. Et il ne fut pas déçu en le voyant répondre par un clin d’œil, au moins sa tentative avait été une réussite. Quand je vous disais que leur amitié serait particulière, leurs blagues étranges pourraient sonner comme du double sens à bien des oreilles – mais nous n'en étions pas là.
De son côté, la rousse décida de ridiculiser sa technique en usant d'une autre autrement plus efficace : elle enlaça le cou de son petit ami et lui offrit un baiser si passionné qu'il en aurait fait rougir de gêne les plus chastes. Le seul observateur de la scène se gratta distraitement la joue de l'index en déviant le regard, comme si le simple fait de regarder pourrait briser leur moment d'intimité et qu'il n'en avait pas le droit.
Après qu'Aiko ait repris la parole, il compta jusqu'à trois pour laisser à Finn le temps de réagir avant de les intégrer à nouveau dans son champ de vision. La seule femme présente les mena alors jusqu'au salon où ils s'assirent, c'est le moment que choisit notre vagabond pour taquiner gentiment le chasseur de bovins. Seulement il devait avoir touché une corde sensible, puisque celui-ci croisa les bras en défendant la cause de l'improviste avec contrariété, le faisant légèrement sourire alors que la rouquine lui faisait signe qu'il ne devait même pas songer à partir de si tôt. Un haussement d'épaules dont la résolution était aussi fictive que son envie de leur fausser compagnie maintenant fut sa seule réponse à cela.

C'est alors qu'Aiko posa une question qui interloqua quelque peu non seulement Sora, mais aussi Finn s'il en jugeait par le regard qu'ils s'échangèrent. Quoi, ils donnaient l'impression que quelque chose n'allait pas ? Il n'avait pourtant pas eu l'impression que quoi que ce soit avait paru étrange. Après tout les quelques vagues meurtrières que lui envoyaient parfois le brun ne dataient pas d'hier, d'ailleurs le jeune homme avait l'impression qu'elles se faisaient de moins en moins nombreuses et virulentes mais cela ne pouvait certainement pas être la cause de la soudaine fausse vraie menace camouflée lancée par la demoiselle – elle avait parlé de tension, pas d’apaisement.
Une menace à laquelle le petit ami réagit en premier, usant d'un peu d'ironie pour expliquer que leurs rapports n'avaient jamais rien eu de tout à fait positif. Hochant la tête à ses paroles avec une expression qui disait « ça, c'est bien vrai », l'associé défendu décida d'en rajouter une petite couche.

-Comme tu dis Finn, on s'est toujours très bien entendus.

La pauvre Aiko devait l'impression qu'ils se liguaient contre elle pour lui dire en se moquant gentiment qu'elle se faisait des films.
Le souci, c'est qu'il aurait bien aimé que sa sœur de cœur n'ait pas de quoi s'en faire tout en ayant plus que quiconque conscience que ce n'était pas le cas. La vérité, c'était que Sora était venu aujourd'hui avec l'idée de découvrir s'il avait encore des choses à découvrir sur la jeune femme – des choses qu'elle n'aurait pas mentionnées lors de leur dernière rencontre – et d'être franc avec elle en lui parlant de son pacte, ce lien maudit qui minimisait grandement son espérance de vie. Il était conscient du fait qu'elle n'allait sans doute pas apprécier la nouvelle, mais c'était justement à cause de l'impact non négligeable que ce contrat avait qu'il ne pouvait pas le lui cacher. Ce ne serait pas être un ami digne toujours honnête et confiant envers ses proches. Elle avait le droit de savoir. Même si, franchement, sa réaction lui faisait peur – quoi qu'il arrive ce serait inclus dans les conséquences de ses actes, alors autant ne pas fuir ce qu'il lui fallait assumer.
En parlant de cela, ce qu'ajouta Finn sur leur petit moment discute au manoir abandonné lui donna le sentiment que son interlocuteur mâle pensait à son pacte illégal. Le jeune Enderstar se demanda s'il se faisait des films ou si c'était bien là une perche pour aborder le sujet – à croire qu'il cherchait un signe lui indiquant que c'était le moment de se jeter à l'eau.
Quoi qu'il en soit, cela lui tira un sourire étrange destiné à Finn (du genre qui servait à lui assurer qu'il ne comptait pas la laisser dans l'ombre plus longtemps) à la suite duquel il reporta son attention sur Aiko avec une expression plus enjouée.

-Je confirme. D'ailleurs, j'ai appris que Finn est quelqu'un de très surprenant. Ah, et on a parlé d'une légende particulièrement intéressante... Tu sais, celle des Baskerville. Ceux qui, comme Finn lors de notre dernière rencontre, portent des capes rouges.

Ou comment avouer indirectement qu'on était au courant pour la nature de l'une des personnes présentes. Cependant, Sora ne savait toujours pas si son amie était aussi une Baskerville, or il préférait en avoir le cœur net avant de lui parler de son contrat avec un Chain. Sans aucun doute qu'il était plus préparé à l'écouter dire « oui je fais partie de cette famille » qu'elle ne l'était à apprendre « je n'en ai probablement plus pour bien longtemps à vivre », à moins que son ego soit assez grand pour qu'il ait l'impression que son secret était plus lourd à entendre. Surtout qu'au final, dans les deux cas, si aucun s'était encore dévoilé jusqu'ici alors qu'ils en savaient déjà long l'un sur l'autre c'était qu'ils avaient tous deux de bonnes raisons de se taire, alors faire une telle comparaison entre les deux secrets serait considérer au rabais ceux de la rousse.
Au fond, peut-être cherchait-il à retarder un peu le moment fatidique. Mais Sora était persuadé que sa résolution tiendrait bon.
Bref, il n'en était pas là. Affichant un petit sourire d'apparence innocent mais à travers lequel Aiko verrait certainement qu'il cherchait la vérité et avait déjà quelques doutes et certitudes, il demanda tranquillement :

-Est-ce que toi aussi, tu portes cette cape de temps en temps ?

Est-ce que toi aussi, tu es une Baskerville ? Fallait-il lire entre les lignes. Subtil or not subtil ?

[HRp : en espérant que ça vous ira ;w; Love ♥]
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MessageSujet: Re: Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]   Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn] Empty24th Mars 2014, 06:27

À peine Finn avait-il fait irruption devant Sora qu’Aiko eut l’impression que ce-dernier… Se raidit. Ou quelque chose du genre. Après, elle s’imaginait peut-être des choses ; peut-être qu’elle était à bout de nerfs, peut-être qu’elle avait juste l’impression que tout le monde complotait. Le fait est que son instinct la trompait rarement, alors elle était quasiment certaine que quelles que soient les véritables raisons de son air suspect, c’était entièrement fondé.
Les lèvres de la jeune femme allèrent trouver celle de son brun tandis que ses doigts se pressèrent sur sa nuque et tous deux reléguèrent Sora au second plan. Ce n’était réellement pas contre lui, car toute personne ayant pu se trouver là à cet instant aurait subi le même sort : oubliée, ignorée, remisée à la minute d’après. Ensuite, quant à la pudeur… Finn savait depuis un moment qu’elle n’en avait vraiment rien à faire – rappelons juste que leur première fois ensemble, c’était au beau milieu des ruines de leur vie passée, contre un pilier à moitié effondré pour plus de précisions – et Sora, depuis le temps qu’ils se connaissaient, il devait bien savoir que sa sœur de cœur était du genre à clamer tout haut tout fort que ceux qui n’aimaient pas son comportement n’avaient qu’à aller voir ailleurs si elle y était.
Lorsqu’elle se décolla de lui, elle lui lança une réplique tranchante avec un air amusé. Le moulin à parole qu’il pouvait être sembla à court de vocabulaire vu qu’il lui tira la langue. Elle s’apprêta à répliquer quelque chose mais il se pencha à son oreille pour lui murmurer qu’il l’aimait, et toutes ses idées vicieuses allèrent se terrer quelque part, loin d’eux tandis qu’elle lui sourit doucement en guise de réponse. Elle n’avait pas besoin de lui dire qu’elle l’aimait aussi, son regard le lui traduisait dans toutes les langues possibles.

Tous les trois dans le salon, Sora décida de lancer une petite pique à laquelle Finn ne manqua pas de répondre alors que la jeune femme leva ostentatoire les yeux vers le plafond sans rien ajouter. N’empêche, elle nota dans un coin de son esprit qu’elle devrait vraiment songer à rafraichir la définition de romantique dans l’esprit du brun. Seulement, elle adorait qu’il improvise – de toute façon, ils ne pouvaient pas vraiment faire autrement, car disons qu’à la fin de chaque rendez-vous, ils étaient trop déçus de devoir se quitter pour réfléchir à ce qu’ils pourraient faire la prochaine fois. D’autant plus qu’ils ne savaient que rarement quand serait cette prochaine fois, avec toutes ces missions qui leur tombaient dessus et ces imprévus qui tissaient leurs vies quotidiennes.
Quoi qu’il en soit, Aiko finit par poser cette question qui lui trottait dans l’esprit depuis un moment déjà. Et si le fait que Finn venait d’arquer un sourcil, exprimant ainsi qu’il ne voyait pas de quoi elle parlait, il avait cependant directement regardé Sora. C’est elle qui avait posé une question bizarre, mais c’est Sora qu’il regardait. Pourquoi ? Pour chercher à savoir si lui, savait de quoi elle parlait ? La jeune rousse trouva cela encore plus suspect, car s’il n’y avait réellement rien de lourd dans l’air, alors Finn aurait pu réagir autrement et trouver une meilleure réplique, parce que meilleurs amis… Ouais, voilà quoi.
Mais après tout, peut-être s’était-elle simplement très mal exprimé. Elle ne voulait pas tant dire tension que « quelque chose de suspect qui se trame et dont j’ignore apparemment tout ».
Le regard que la jeune femme lança à son copain sous-entendait lourdement qu’il ferait mieux de la prendre au sérieux et ce fut ce même regard qu’elle adressa ensuite à Sora avec un profond soupire.

Le séduisant brun finit par lâcher une information que la jeune femme jugea comme étant importante et répondit doucement à son sourire en posant ses yeux sur Sora, répondant à la dernière réplique de Finn en se retournant vers lui pour lui tirer la langue.

« C’est ce qui me fait peur, justement. Meilleurs amis, plus besoin de surveillance… Je sens que je vais le regretter en demandant ce qui s’est passé exactement. »

Et en disant cela, la pauvre Aiko ne se doutait pas un instant de ce qui allait suivre.
Sora adressa un sourire à Finn avant de se décider à étancher la soif de curiosité de la jeune femme. Finn, surprenant ? Légende ? Attendez, ils n’ont quand même pas parlé de… Baskerville. Eh si. La jeune femme cligna des yeux, incrédule, ne répondant pas à son ami. Elle lança un regard à son copain avant de reporter son attention sur Sora. Ce même Sora qui demanda subtilement à la jeune femme si elle était une Baskerville, elle aussi.
Et si elle n’en était pas une, hein ? Et si elle ne connaissait leur existence que par biais de légendes, comment aurait-il justifié le fait que son copain se trimballe avec une cape ? Qu’il avait juste un penchant pour les déguisements ?
Finn connaissait Aiko et savait donc très bien que pour son Clan, elle pourrait réellement faire… Tout et n’importe quoi. Elle était bien plus que loyale, carrément intransigeante, ne tolérant strictement aucun dépassement. Et là, Sora venait de prendre un risque en révélant l’existence des Baskerville à quelqu’un qui aurait pu ne pas en être un. Car si réellement elle n’avait pas été de cette famille, Aiko n’aurait rien cru quant à l’histoire de déguisements et aurait fait des recherches. Ce qui n’était pas bon.
Et si elle était de Pandora alors ? Certes, les chances étaient moindres car elle sortait avec Finn, mais peut-être ce-dernier aurait-il quand même pris ce risque.
Ses neurones commençaient à bouillir alors qu’elle se releva pour se diriger vers Sora, se dressant devant lui en croisant les bras. Son regard, tout comme sa voix, furent bien plus froids que ce à quoi elle se serait attendue… Jamais elle n’aurait cru pouvoir lui parler ou je regarder de cette façon.

« Oui, je suis moi aussi une Baskerville. Tu comprendras que tu n’avais pas besoin de le savoir et que t’en parler serait revenu à prendre un risque. Et si je n’en étais pas une, hein ? Si je ne connaissais pas l’existence des Baskerville, tu crois que j’aurai réagi comment ? Je serai allé faire mes petites recherches après m’être très certainement défoulé sur Finn. J’espère bien que tu ne vas pas poser ces questions – bien que très subtiles – à n’importe qui, car ça met légèrement trop le Clan en péril. Tout comme j’aurai pu être de Pandora et jouer les idiotes, prétendant ne rien savoir… Arf, sérieusement Sora ! »

Sauf que voilà, elle s’énervait vite la petite, mais au final, c’est Sora qui devrait se mettre en colère. Il venait d’apprendre que son amie était une… Tueuse sans pitié, alors il avait bien le droit de piquer sa crise. Elle avait des litres de sang sur les mains et pourtant, sur le coup, elle n’y pensa même pas. Elle était – du moins, quand elle le dit – certaine qu’il n’avait effectivement pas besoin de savoir qu’elle était une Baskerville.
Et pourtant, elle avait était à ça de lui en parler l’autre fois. Et peut-être aurait-elle dû, tout compte fait.
Elle se détourna de lui et fit quelques pas avant d’aller s’adosser au mur en laissant ses bras pendre le long de son corps. Elle finit passer une main dans ses cheveux en rouvrant les yeux sur Finn. Un des effets de l’amour, sûrement, car elle se calma instantanément et sembla retrouver son souffle, sans même s’être rendu comte qu’elle le retenait depuis un moment déjà. Elle lui sourit légèrement en lançant d’un ton plus léger :

« Tu t’es fait prendre avec la cape sur le dos, vraiment ? T’es pas doué hein. Enfin, pas doué pour ça du moins… »

Elle se mordit la langue, ayant parlé sans réfléchir avant de secouer la tête en revenant vers Sora.

« Techniquement, la cape que je porte appartient à Finn d’ailleurs. Bon, dis-moi que tu ne fais pas partie de Pandora s’il te plait… »

Disons que la première remarque, qui n’avait absolument pas sa place, faisait office d’excuses. Et Sora devrait s’en contenter car jamais Aiko ne s’excusera clairement parce qu’elle a été un peu trop sur la défensive contre à la sécurité du secret des Baskerville.
Elle finit par se rassoir sur le canapé, à coté de Finn, en laissant sa tête tomber sur son épaule. En fermant les yeux, la remarque qu’elle se fit intérieurement se fit entendre dans un grognement de la part de la demoiselle :

« Tous les deux en vie, ouais, mais pas pour longtemps si j’ai ne serait-ce que l’impression que vous me cachez quelque chose. »
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MessageSujet: Re: Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]   Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn] Empty18th Avril 2014, 04:28

Sora risque d’être dans la mouise vis-à-vis d’Aiko. Oh. Oh tiens donc. Il est fortement peu recommandé de l’avouer à voix haute, mais la situation risque quand même d’être assez agréable pour Finn. C’est de bonne guerre, Sora. La jolie rousse est méfiante, même s’il est vrai qu’elle se méfie souvent de tout et pas forcément à raison. Toujours est-il que cette fois, le jongleur et le Baskerville semblent soudain être devenus grands amis alors que le second menaçait encore de faire des trous dans le premier à l’aide d’un couteau à leur dernière rencontre. Dernière rencontre en présence de la jeune femme, cela dit. Depuis, il s’est passé quelques petits trucs, ils ont même chassé ensemble. C’est comme ça que les hommes, les vrais, forgent une amitié indestructible. A chasser le gibier. Dans le sang, la sueur et la testostérone.
Non mais.

Peu de temps après vient le début de la partie intéressante.

- Je confirme. D'ailleurs, j'ai appris que Finn est quelqu'un de très surprenant. Ah, et on a parlé d'une légende particulièrement intéressante... Tu sais, celle des Baskerville. Ceux qui, comme Finn lors de notre dernière rencontre, portent des capes rouges.

Discrétion : 0. C’est-à-dire que si Aiko n’avait pas été au courant de la nature de son copain, elle aurait pu se poser – et lui poser – des questions dès maintenant. C’est moche ça, très moche. Tout ça pour dire que ce n’est pas exactement très discret. Mais soit, en même temps difficile de faire dans la dentelle ici. C’est-à-dire qu’à partir du moment où la question est comprise, peu importe comment elle est posée, les faits sont là.

- Est-ce que toi aussi, tu portes cette cape de temps en temps ?

Allez hop, ça c’est dit. Finn assiste en silence à la scène, se contentant d’observer les réactions de l’un comme de l’autre. Notamment comment le visage d’Aiko change. Il commence à connaître cette expression, Sora va se faire taper sur les doigts. Il y a eu droit plusieurs fois lui-même. Sauf que lui, il peut se racheter avec des bisous et des câlins. Sora, non.
Du moins, le Baskerville ne l’y autorisera pas.
La jolie rousse semble bien agacée. Normal, l’artiste n’a pas été bien prudent. Mais en soi, ce n’est pas tant la réaction à cette révélation-là qui est à craindre, mais plutôt celle concernant la nature de l’autre homme. Comment est-ce qu’Aiko va réagir en entendant que son meilleur ami est un contractant illégal et n’en a plus pour si longtemps que ça à vivre ? Mal, très mal. Et là, la situation ne sera plus amusante du tout.
Elle se lève sans prévenir pour aller se planter bien droite devant Sora, le regard froid et les bras croisés. De toute évidence, il va se faire rabrouer.

- Oui, je suis moi aussi une Baskerville. Tu comprendras que tu n’avais pas besoin de le savoir et que t’en parler serait revenu à prendre un risque. Et si je n’en étais pas une, hein ? Si je ne connaissais pas l’existence des Baskerville, tu crois que j’aurai réagi comment ? Je serai allé faire mes petites recherches après m’être très certainement défoulé sur Finn. J’espère bien que tu ne vas pas poser ces questions – bien que très subtiles – à n’importe qui, car ça met légèrement trop le Clan en péril. Tout comme j’aurai pu être de Pandora et jouer les idiotes, prétendant ne rien savoir… Arf, sérieusement Sora !

Et hop. Le Baskerville a tiqué quand elle a parlé de se défouler sur lui, mais sinon il est assez d’accord avec tout ce qu’elle a dit. Mais quand même, un peu pris de pitié pour ce pauvre Sora, Finn ajoute une fois qu’Aiko semble en avoir fini :

- Pour sa défense, je ne lui ai pas absolument interdit de t’en parler. A raison, évidemment.

Bon ok, pas sûr que Sora l’aurait écouté. Mais si l’artiste est un minimum malin – et il l’est –, il n’envenimera pas la situation en relevant ce point. Evidemment.
La jolie rousse semble ensuite parvenir à se calmer d’elle-même. Quand elle rouvre les yeux sur Finn, ce dernier lui sourit doucement. Tiens, elle s’est bien rapidement calmée.

- Tu t’es fait prendre avec la cape sur le dos, vraiment ? T’es pas doué hein. Enfin, pas doué pour ça du moins…

Il hausse les épaules avant de lui sourire à nouveau.

- Ça aurait été n’importe qui d’autre que lui, tu n’en aurais jamais entendu parler.

Ce n’est pas la première ni la dernière fois qu’il se fait chopper avec la cape sur le dos. Un autre témoin que Sora y serait peut-être passé, cela aurait dépendu de sa nature. Après tout, il y a fort peu de personnes lambda qui osent se promener là où ils se sont croisés.

- Techniquement, la cape que je porte appartient à Finn d’ailleurs. Bon, dis-moi que tu ne fais pas partie de Pandora s’il te plait…

Si seulement, Aiko, si seulement. Elle préfèrerait cela, et de loin. Elle ne le sait juste pas encore. Mais la remarque n’est pas faite à voix haute, le Baskerville se contentant de passer un bras autour de la jeune femme quand elle vient se remettre à ses côtés. Il craint sa réaction, si jamais Sora lui avoue la vérité. Bien sûr, ce dernier pourrait mentir et dire qu’il est une personne tout à fait normale. Eviter d’inquiéter Aiko sur ce qui est, à priori, inévitable. Le brun craint aussi que sa copine ne se mette en tête de trouver une solution au problème. Il n’a jamais entendu parler de contrat illégal devenu légal – au sens Baskerville ou au sens Pandora, non mortel dans tous les cas. Après tout, Pandora triche et utilise des objets. Les contractants illégaux quant à eux s’y prennent comme les Baskerville. Excepté qu’ils n’en ont pas le droit et finissent par le payer. Le prix est excessif, mais en même temps, si tout le monde se promenait dehors avec un Chain, la situation pourrait vite devenir incontrôlable. Ces imbéciles de Pandora sont déjà suffisants. Quand on pense qu’ils ont pris les Chains du Maître… Bref.

- Tous les deux en vie, ouais, mais pas pour longtemps si j’ai ne serait-ce que l’impression que vous me cachez quelque chose.

La réponse amusée du Baskerville ne tarde pas :

- Tu t’ennuierais sans nous.

En fait non, il y a beaucoup à faire quand on est Baskerville et il est bien placé pour le savoir, mais pour le principe.
Le brun jette un coup d’œil discret à Sora par-dessus l’épaule de la jolie rousse –non pas qu’il se soucie qu’elle le voit faire ou non, de toute façon – pour juger de sa réaction à lui. Aiko est une Baskerville, il devait bien s’en douter, non ? Enfin, pas forcément qu’elle en était une. Mais du moins qu’il y avait quelque chose de louche. Allez, quelle femme à cette époque vit seule et manie couramment les armes comme ça ? Certainement pas celles que l’on croise le plus fréquemment dans la rue. C’est un fait, c’est tout. Et elle porte la cape rouge, voilà. Sans sceau sur le buste, contrairement à Finn, parce qu’elle n’a pas de Chain. Fait assez singulier chez les Baskerville mais après tout, cela ne l’empêche pas de mener ses missions à bien alors personne ne s’en plaint.
Le brun songe un instant – dans un moment de grande lucidité doublé de bonté, à croire que c’est Noël avant l’heure – à les laisser seuls tous les deux – oui oui – pour que Sora balance ce qu’il a à balancer. Et puis l’idée est balayée parce que de un, il la trouve stupide à la seconde réflexion et, de deux, laisser Sora et Aiko seuls ? Nope. Si elle veut le voir en dehors de la pièce, elle le lui dira. La balle est dans le camp du jongleur.

[Hrp : Bon c’est court mais j’avais pas envie de faire du remplissage pour faire du remplissage et, pour l’instant, faut que Sora lâche la bombe =D *sort*. Donc Finny ne sert à rien, tout à fait.]
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MessageSujet: Re: Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]   Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn] Empty4th Mai 2014, 09:20

Ce n'était pas toujours facile de s'ouvrir aux autres, de leur ouvrir nos portes, de les laisser nous apprendre. De leur faire assez confiance pour leur donner les clés et du fil – des clés pour nous comprendre, du fil pour avoir une emprise sur nous via un lien invisible. C'était pourtant une étape que Sora avait franchi avec Aiko : il lui confierait sa vie les yeux fermés si jamais ils se retrouvaient en difficulté, écouterait tous ses conseils, pourrait se tourner vers elle si jamais une hésitation ou une soudaine envie de se reposer un peu sur quelqu'un, d'avoir une discussion plus ou moins sérieuse, lui prenait. Ils ne s'étaient jamais dit jusqu'où l'un serait capable d'aller pour l'autre, ou bien à quel point ils oseraient se reposer sur son épaule, il ne s'était même jamais vraiment posé la question. Tout ce que le jeune homme savait, c'était qu'elle était sa meilleure amie, presque une sœur pour lui – et le presque n'était pas si loin d'être obsolète, inutile. Ce que cela impliquerait, c'était une question à laquelle seul l'avenir avait la réponse. Tout comme à celle de la réaction qu'aurait Aiko en découvrant ce qu'il lui cachait encore, son dernier secret. Après tout seul le temps détenait toutes les réponses. Voilà qui donnait envie d'en avoir le contrôle, tiens. Ainsi on éviterait toute mauvaise surprise. On ne se poserait pas de question tortueuse. On se sentirait beaucoup plus en sécurité. Oui, là tout de suite, il se dit subitement que ce pouvoir aurait été bien pratique. Peut-être alors que toute appréhension disparaîtrait, un peu comme chacun finit par ne plus craindre la nuit lorsqu'il réalise que les monstres menaçants n'existaient que dans son imagination, qu'il gagnait en savoir et en rationalité.

Mais était-ce vrai ? Si le temps avait un tel monopole, est-ce que cela ne voudrait pas dire que ces réponses étaient immuables ? Après tout, on ne peut changer le passé et certains « à venir » sont inévitables. Si Sora avait la possibilité de voir par avance comment allait réagir Aiko, cela n'aurait pour autant rien changé. Il n'aurait pas eu la possibilité de modifier quoi que ce soit. Alors à quoi bon ? Et puis pourquoi donc vouloir changer les choses ? C'était purement égoïste, puisque cela reviendrait à s'arranger pour que tout aille toujours comme nous le souhaitons, quitte à priver les autres de volonté, de libre arbitre. Non, tout compte fait, même s'il avait eu cette capacité, il ne s'en serait sans doute pas servi, surtout pas sur son amie. Autant rester dans le noir, en imaginant ce que nous verrons quand la lumière – le moment fatidique – viendra enfin, en attendant fébrilement, en étant effrayé.
Mais pour en revenir à notre sujet premier, si accorder sa confiance à quelqu'un n'était pas chose facile, lui dire tout ce qu'on cachait avec plus ou moins d'obstination l'était encore moins. Ou en tout cas, c'était le cas de notre jongleur : il avait l'habitude de ne pas parler de lui, surtout au sujet de son passé ou de son contrat. Le premier sujet parce qu'il était si douloureux qu'il en était presque tabou, le second parce qu'il pourrait lui apporter des ennuis en plus de signifier qu'il ne vivrait pas longtemps.

C'était presque drôle de voir que Sora sentait qu'il aurait tout autant de mal à parler de son contrat à Aiko que s'il la connaissait depuis la veille, mais pas pour les mêmes raisons. M'enfin, puisqu'il s'était décidé, autant aller jusqu'au bout. Au moins n'aurait-il pas à le lui annoncer de manière inattendue et peut-être bien inappropriée, comme elle avait dû le faire quand il l'avait en quelque sorte forcée à lui avouer son appartenance aux Baskerville. C'était indiscret de sa part de le lui demander ainsi, mais les soupçons qui le titillaient étaient tels que le jeune homme avait cédé à la tentation. Il voulait savoir, quitte à la froisser. Elle aurait tout le loisir de tempêter et de se venger si elle le voulait, mais il espérait tout de même que la jeune femme n'ignorerait pas son interrogation – même s'il savait que ce n'était pas son style.
Le simple fait qu'elle paraisse plus choquée que surprise était déjà, en soi, une réponse. D'ailleurs, elle passa bien vite du choc à l'irritation. Cette transition fut si brutale que le contractant illégal sentit une sueur froide courir le long de son épine dorsale. Oh oh, c'était pas un bon présage ça... En plus, la voilà qui se plantait devant lui, avec les poings sur les hanches et une lueur effrayante dans les yeux. Hiii, pour le coup, il avait limite peur de sa meilleure amie. Son sourire resta calme mais se crispa légèrement, tandis qu'il attendait ce qui devait passer pour un châtiment du point de vue d'une personne extérieure. Bon allez, c'était un orage, la crise ne durerait pas éternellement.

Sora savait qu'Aiko était une amie fidèle, mais n'avait jusque là jamais rien su de son attachement à son clan. Eh ben elle l'avait vachement bien caché parce que, maintenant qu'il l'entendait évoquer les Baskerville, c'était plus que flagrant. Ça forçait le respect et ne faisait que l'aider à rester zen tandis qu'elle lui faisait des remontrances. Pour sa famille, la rouquine serait capable de le considérer comme un ennemi si jamais un imprévu catastrophique survenait, mais au final il ne pouvait pas voir cela d'un mauvais œil. Lui-même pourrait se transformer en démon pour sa famille, que ce soit maintenant ou à  l'époque du cirque – parce qu'il considérait les membres comme sa famille.
Oh, évidemment, l'Enderstar n'ignorait pas ce qu'impliquait l'appartenance d'Aiko aux faucheurs pourpres. Cela voulait dire qu'elle avait déjà tué, peut-être même avait-elle prit part à la tragédie de Sablier. Mais cela voulait dire aussi qu'elle risquait sa vie régulièrement et se battrait certainement jusqu'à sa mort. Il ne savait pas quel aspect avait le plus d'importance, mais il se souciait plus de sa sécurité que du sang qu'elle avait sur les mains. Surtout que le serveur récemment embauché la connaissait assez pour savoir qu'elle ne tuerait pas sans avoir de bonne raison pour. M'enfin, si la demoiselle pouvait se régénérer aussi vite que Finn, sans doute qu'il n'avait pas trop de souci à se faire. Mais n'empêche. Ah et, quant au fait qu'il « n'avait pas besoin de le savoir », chacun son opinion. Il était content d'être au courant.

Quoi qu'il en soit, Sora la laissa s'épancher, puis s'éloigner pour s'appuyer contre le mur et taquiner un peu Finn (qui lui répondit immédiatement) et enfin lui demander de dire qu'il ne faisait pas partie de Pandora, avant de reprendre la parole.

-Non, je ne fais pas partie de Pandora. Et si cela peut te rassurer, Aiko, Finn m'a dit la dernière fois que tu étais au courant qu'il faisait partie des Baskerville. Alors je tenais à te le demander face à face. Il se laissa ensuite aller contre le dossier du canapé et lui adressa un sourire. N'empêche, je ne sais pas comment prendre le fait que tu aies pu imaginer ne serait-ce qu'une seconde que je serais un espion de Pandora qui feindrait l'amitié pour me rapprocher des Baskerville. Son expression redevint alors un peu plus sérieuse. Ne t'en fais pas, je ne compte pas trahir votre secret. Même si je le voulais, j'en serais incapable, alors je te promet de le garder pour moi.

Bon, s'il l'avait un peu taquinée à un moment, on pouvait considérer qu'il s'était rattrapé juste après non ? En plus, Sora avait été parfaitement sincère : il serait tout bonnement incapable de faire un coup bas à Aiko, et ne pourrait pas dévoiler la moindre information sur les Baskerville alors qu'il savait que cela la blesserait. Tout cela tombait bien, puisqu'il était doué lorsqu'il s'agissait d'être muet comme une tombe.
En parlant de tombe, justement, Aiko leur lança alors un avertissement très clair. Finn réagit avec un trait d'humour, mais le lanceur de couteaux y vit une sorte de signe. C'était son tour de faire une confession. Alors s'il commença par s'esclaffer brièvement, rapidement ses traits se tirèrent étrangement. Bon, le moment était venu. Comment annoncer ça ? Il n'en savait toujours rien. Fermant les yeux un instant, il les rouvrit et décida de se servir un peu des enseignements de Finn. Alors d'une voix plus rauque que d'habitude, il reprit la parole.

-Puisque tu en parles, Aiko.... Il y a quelque chose que tu ne sais pas et que je voudrais te dire.

Là, sans plus de cérémonie, le jeune homme baissa le regard et défit quelques boutons de sa chemise, puis tira celle-ci vers la gauche, afin de dévoiler en partie la marque visible sur son torse. Cette preuve qu'il était lié à l'Abysse, cette dangereuse malédiction qui planait sur lui, ce compte à rebours. Ses yeux clairs, qui reflétaient une certaine gravité mêlée à sa volonté, remontèrent alors vers ceux de son amie. Ses lèvres s'étirèrent avant de s'ouvrir à nouveau.

-J'ai passé un contrat illégal. Il y a six mois. Il continua tout en rattachant sa chemise correctement. Pardon de ne pas t'en avoir parlé plus tôt...

Mais jusqu'à récemment, Sora n'avais pas envisagé de te le dire. Il avait été lâche, peut-être, mais certainement pas honnête. Maintenant qu'elle le savait condamné, il pouvait juste espérer obtenir son pardon pour avoir été aussi irresponsable, pour n'avoir rien fait pour les empêcher de devenir les amis qu'ils étaient désormais alors qu'il savait ne pas pouvoir vivre vieux. Pour lui infliger ça. Son regard se fit presque suppliant alors qu'il la fixait sans se dérober. Et maintenant, qu'allait-il se passer ? Dans tous les cas, ce ne seraient que les conséquences de ses actions.

[HRp : et voilà, la bombe est lâchée X'D en espérant que ça vous conviendra ><']
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MessageSujet: Re: Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]   Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn] Empty7th Mai 2014, 05:46

La confiance se récolte par gouttes et se perd par litres ; la confiance s’offre, aussi précieuse qu’un diamant, aussi fragile que du cristal ; la confiance est absolue ou nulle ; et quand la confiance est perdue, retrouver sa source pour tenter de la récolter de nouveau est une tâche des plus difficiles.
Aiko était ce genre de femme totalement indépendante, qui criait haut et fort qu’elle n’avait besoin de personne pour l’aider, encore moins d’un homme. Bien qu’elle ne possédait pas de Chain, elle restait une Baskerville et ce, depuis des années maintenant ; alors elle savait se défendre, savait où frapper, avec quelle force et, plus que tout, elle savait tuer. Alors si une affaire allait trop loin, contrairement à ce que pourrait penser bien des personnes, elle tuerait simplement. Peut-être aura-t-elle mauvaise conscience car elle aurait pu épargner la personne en question, car ce n’était pas forcément nécessaire, mais rapidement, elle n’y pensera plus. D’autant plus si c’étaient des hommes. Elle avait effectivement plus de mal à tuer des femmes que des hommes ; un peu de sexisme dans son esprit, peut-être, je vous l’accorde.
Quoi qu’il en soit, elle n’aimait pas se faire avoir. Quelle que soit la situation dans laquelle elle était, elle détestait plus que tout être prise pour une idiote. Comme la fois où elle a découvert que Finn avait passé la nuit avec une autre. D’accord, ils n’étaient peut-être pas ensemble, mais il n’avait pas agi par pur désir avec elle la première fois. Mais le pire n’était pas ça, elle pouvait le concevoir – plus ou moins – sauf qu’il n’avait pas l’intention de lui en parler. Et pour cela, elle lui en avait voulu ; elle l’avait même giflé.
Sauf que c’était Finn. Et Finn, à cette époque, elle en tombée follement amoureuse, alors elle lui pardonnait tout ; plus ou moins facilement, plus ou moins rapidement ; au final, elle lui pardonnait toujours.

Mais en même temps, elle n’avait jamais eu grand-chose à lui reprocher. Il n’avait jamais rien fait qui nécessitait une réelle rancœur de la part de la demoiselle. Du moins, pas encore.
Et puis, sa confiance, il l’avait étrangement eue rapide ; il suffit d’un regard plus intense que les autres, d’un baiser plus profond que l’âme souillée de la jeune femme ; il suffit d’un rien, il suffit d’un tout, de quelques secondes, d’une éternité.
Quant à Sora… Sora, c’était une autre histoire. C’était son ami, son frère ; c’était son pilier et elle l’aimait plus que tout. Elle ne s’attendait pas à un coup bas de sa part, ne s’attendait à aucun mensonge, à aucune cachoterie et encore moins à une trahison.
Mais soit, nous n’en étions pas encore là. La jeune femme déverse sa colère sur l’artiste de rue et Finn prend vaguement sa défense. Aiko le regarde rapidement avant de reporter son attention sur son ami. Par la suite, elle s’adresse de nouveau à son copain qui lui répond avec un sourire flanqué sur les lèvres. Sourire qu’elle lui rend.
Donc, si ça avait quelqu’un d’autre, Finn l’aurait comme qui dirait éliminé. Eh bien, Sora avait de la chance.
Enfin, pas vraiment vu comment son amie venait de lui crier dessus.
Sora finit par prendre la parole et la jeune femme l’écoute attentivement, ne pouvant retenir un soupir d’apaisement lorsqu’il dit ne pas faire partie de cette maudite organisation qui pourrit la vie des Baskerville – et vice versa.
Lorsqu’il finit, elle se contenta de lui sourire doucement en hochant la tête, lançant un simple :

« Ouais, t’as intérêt. »

Avant de rouler des yeux, lui laissant le grès d’étendre son imagination sur la superficie qu’il désirait. Oui, ça sonnait un peu comme une menace, mais au fond, elle ne savait pas trop de quoi elle serait capable s’il trahissait leur secret.
Mais il ne le fera pas, alors autant arrêter d’y penser.
Une nouvelle phrase de la part de la jeune femme à laquelle répond rapidement Finn. Elle tourne vers lui un regard amusé ; comment ça, elle s’ennuierait sans eux ? Pff, n’importe quoi.
Enfin, si, il avait raison. Elle pencha la tête vers son oreille en lui chuchotant quelques mots :

« Surtout sans toi. »

Elle lui dépose un baiser papillon sur le cou avant de se redresser en entendant la voix de son ami. Non seulement son ton était grave, mais en plus, ses mots ne laissaient réellement rien présager de bon. Immédiatement, elle sentit son pouls s’accélérer tandis que la frustration déferlait sur elle telles des vagues immenses et successives. Elle suivit sa main qui descendit sur sa chemise et le vit défaire les premiers boutons avant de faire glisser le tissu sur le coté.
Telle la chute d’un ange qui, du paradis, se retrouve sur un pic enflammé aux tréfonds de l’enfer, Aiko tombe totalement des nues.
Peut-être son cœur venait-il de s’arrêter. Peut-être battait-il trop vite. Peut-être rêvait-elle. Peut-être devenait-elle folle. Peut-être avait-elle mangé ou bu quelque chose qui lui provoque des illusions. Bref, ça ne pouvait pas être réel, ça n’était pas réel, pas possible… Il n’avait quand même pas cette marque maudite sans le torse depuis un moment à en croire l’emplacement de l’aiguille sans en avoir parlé à Aiko. Il n’avait quand même pas osé être assez idiot pour prendre un Chain et de façon illégale qui plus est. Et elle, elle n’avait rien remarqué. N’y avait jamais pensé. En même temps, elle n’avait jamais eu l’occasion de voir son torse et elle ne l’avait jamais surpris avec une créature de l’Abysse. Elle ne savait même pas qu’il était au courant de tout ça.
Il reprend al parole en nouant sa chemise mais la jeune femme n’arrive pas à détacher son regard de son torse. Son visage exprime à la fois l’horreur et la stupéfaction ; mais plus que tout, sur ses traits s’étale la déception.
Elle déglutit péniblement avant de s’adosser au canapé, cachée de la vue de son ami.
Ami. Ce mot sonne tellement faux dans son esprit maintenant.

Elle se relève, titube, se retrouve devant Sora qu’elle ne regarde pas même avec colère, pas même avec haine ; non, elle le regarde tristement, le laissant voir à quel point elle était déstabilisée et à quel point elle ne comprenait pas. Ne comprenait rien.
Elle se demanda si Finn était au courant, mais au fond, elle se doutait bien que oui ; elle s’en moquait, elle ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas lui en avoir parlé.

« Tout compte fait, j’aurai préféré que tu fasses partie de Pandora. J’hésite à essayer de chercher un moyen de te faire rompre le pacte ou te tuer de mes propres mains. De toute façon, ce n’est qu’une question de temps, n’est-ce pas ? Au moins, tu mourras dignement, tu ne seras pas plongé dans l’Abysse, prisonnier de ténèbres et de la honte d’avoir gâché ta vie pour rien au final. Tu sais ce qui t’y attend ? Tu ne mourras pas, tu souffriras, tenteras de survivre… Tout ce qu’on raconte dans les contes, multiplie le par cent. Comment as-tu osé me faire ça, hein ? Tu me laisses m’attacher avant de me sortir que t’es qu’un imbécile qui pensait changer le passé ? »

Aiko chercha quelque chose dans son esprit pour ne pas céder à la démence, pour ne pas imploser sous la pression de ses sentiments ; elle serra sa main droite sur son bras gauche, y enfonça ses ongles en glissant les yeux sur le visage de Finn.
Elle n’avait plus envie d’entendre Sora parler. Elle ne voulait pas savoir, ne voulait plus rien savoir. En fait, elle voulait qu’il parte. Elle ne savait pas si elle avait un jour envie qu’il revienne, mais pour l’heure, il fallait qu’il parte.

« Un frère hein… Alors je suis destinée à perdre tous les membres de ma famille. Le pire, Sora, c’est que je n’arrive pas à réellement t’en vouloir. Je me demande juste très sérieusement si je ne préfère pas ne t’avoir jamais connu. »

Et si Finn savait à quel point elle pouvait parler sans réfléchir, peut-être Sora serait-il réellement blessé par les mots de la jeune femme.
Mais elle ne lui demanderait pas pardon ; il n’avait que ce qu’il méritait. Et puis, jamais les mots d’Aiko ne pourront blesser l’homme comme lui l’a atteinte en lui montrant son horloge sur le torse.
Elle hésite à retourner s’asseoir près de Finn, mais préfère rester debout, fixant Sora avant de détourner les yeux en poussant un soupir agacé.

« Désolée de t’obliger à assister à ça chéri… »

Et, pour le coup, elle était réellement sincère ; elle aurait préféré qu’il n’assiste pas à ce règlement de comptes, elle aurait préféré passer un moment agréable avec lui.
Et pas le rendre spectateur d’une dispute qui ne le concernait aucunement.
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MessageSujet: Re: Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]   Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn] Empty21st Mai 2014, 11:01

Finn tâche d’être assez détaché vis-à-vis de la situation. Ce n’est pas qu’il se sent de trop, mais presque. A dire vrai, probablement que sa place serait plus à réconforter Aiko après le départ de Sora. Mais Finn Baskerville n’a pas tout à fait un sens de ce qui est décent ou pas en société très développé. Donc, somme toute, il se sent plutôt bien sur ce canapé. Evidemment, il se sentirait encore mieux s’il savait qu’Aiko va bien. Enfin, pour le moment c’est le cas. Mais ça ne va plus l’être d’ici quelques instants. Sora qui fait souffrir la jolie rousse serait une excellente de détester le jongleur. Pourtant, l’idée ne lui traverse même pas le cerveau. Peut-être parce que Sora ne fait pas cela volontairement. Allez savoir.

- Non, je ne fais pas partie de Pandora. Et si cela peut te rassurer, Aiko, Finn m'a dit la dernière fois que tu étais au courant qu'il faisait partie des Baskerville. Alors je tenais à te le demander face à face. N'empêche, je ne sais pas comment prendre le fait que tu aies pu imaginer ne serait-ce qu'une seconde que je serais un espion de Pandora qui feindrait l'amitié pour me rapprocher des Baskerville. Ne t'en fais pas, je ne compte pas trahir votre secret. Même si je le voulais, j'en serais incapable, alors je te promet de le garder pour moi.

Oh Finn aurait bien mille scénario en tête sur comment il aurait pu feindre l’amitié pour s’approcher des Baskerville. Non pas qu’Aiko soit facile à berner, mais il y a beaucoup de gens intelligents dans le coin. Il se trouve juste que les Baskerville sont chanceux et que les gens intelligents ne sont pas à Pandora – et pan. Cela dit, certains Baskerville en tiennent une couche aussi. Evidemment, personne ne saura jamais que le brun vient de penser cela, ni à qui il fait référence.

- Puisque tu en parles, Aiko.... Il y a quelque chose que tu ne sais pas et que je voudrais te dire.

Et là, sans plus de cérémonie ni d’avertissement, il déboutonne une partie de sa chemise, exposant son torse et surtout son sceau. Loin de s’en offusquer –personne ne montre son torse à Aiko à part lui, non mais – Finn reporte son attention sur la rousse. Il s’attend plus ou moins à ce qu’elle explose, sans trop savoir quelles proportions cela va prendre. Avec Aiko, c’est souvent la surprise.

-J'ai passé un contrat illégal. Il y a six mois. Pardon de ne pas t'en avoir parlé plus tôt...

La Baskerville se relève, chancelante comme s’il venait de lui être porté un coup physiquement alors que Sora ne l’a pas touchée. A cet instant, impossible de savoir si elle va hurler ou, au contraire, parler calmement – et probablement froidement. Mais Finn décide sagement de ne surtout pas l’enjoindre à se rassoir tout de suite.

- Tout compte fait, j’aurai préféré que tu fasses partie de Pandora. J’hésite à essayer de chercher un moyen de te faire rompre le pacte ou te tuer de mes propres mains. De toute façon, ce n’est qu’une question de temps, n’est-ce pas ? Au moins, tu mourras dignement, tu ne seras pas plongé dans l’Abysse, prisonnier de ténèbres et de la honte d’avoir gâché ta vie pour rien au final. Tu sais ce qui t’y attend ? Tu ne mourras pas, tu souffriras, tenteras de survivre… Tout ce qu’on raconte dans les contes, multiplie le par cent. Comment as-tu osé me faire ça, hein ? Tu me laisses m’attacher avant de me sortir que t’es qu’un imbécile qui pensait changer le passé ?

Finn trouve ses mots particulièrement durs en plus d’être, pour certains, quelque peu injustifiés. Après tout, elle ne sait pas pourquoi Sora a passé son pacte. Et elle, n’aurait-elle pas tout donné à une époque pour changer le passé et tenter de ramener sa sœur et son père ? Excepté que les Baskerville ne le peuvent pas. Loin de là l’idée de vouloir comparer Aiko et Sora mais, d’entre toutes les personnes de cette pièce – et probablement d’entre toutes les connaissances de Sora –, elle est probablement la mieux placée pour comprendre son geste. Finn ne peut pas prétendre savoir ce que cela fait, mais il peut relativement comprendre. Des fois, la douleur est trop forte et un espoir fou est tout ce qui permet d’avancer. Quand on est prêt à mettre fin à tout dans l’instant, qu’est-ce que cela change ?
En revanche, la jolie rousse a bien raison sur un point. Sora n’a pas été tout à fait honnête avec elle. Il l’a laissée s’attacher tout en sachant pertinemment que son temps est compté. Et ça, ça mérite qu’il se fasse copieusement engueuler. Il est vrai qu’il est difficile de déverser une pluie de mots agressifs sur quelqu’un sans le blesser. Aussi, le Baskerville ne fera pas de remarque et ne dira pas non plus ce qu’il pense de la réaction d’Aiko. Il aurait l’air de prendre la défense de Sora, c’est vrai, mais ce n’est pas le problème. La jeune femme risquerait surtout de se braquer et ce n’est juste pas sa place. Cela les concerne tous les deux, elle et le jongleur. C’est aussi la raison pour laquelle il n’a rien dit quand il l’a su.

- Un frère hein… Alors je suis destinée à perdre tous les membres de ma famille. Le pire, Sora, c’est que je n’arrive pas à réellement t’en vouloir. Je me demande juste très sérieusement si je ne préfère pas ne t’avoir jamais connu.

Eh, eh ! Ce n’est pas vrai, ça. Sa mère vit toujours, Sora n’est pas – encore – mort. Et Finn, lui, il compte pour du beurre ? Ce n’est pas vraiment la famille, mais… Sora non plus.
Encore une fois ses mots sont particulièrement blessants et pas tout à fait justifiés. La dernière phrase, elle ne doit même pas vraiment la penser – si le brun la connait comme il le pense, c’est bel et bien le cas.

- Désolée de t’obliger à assister à ça chéri…

Et ça, c’est son signal d’entrée sur le terrain. De toute façon il ne lui en aurait pas fallu, il ne peut pas rester ainsi à voir Aiko blessée sans réagir. Maintenant qu’elle semble avoir dit tout ce qu’elle souhaitait dire, il peut agir. Il se lève donc pour la serrer contre lui, en profitant de sa taille pour lui embrasser le haut de la tête. Etant donné qu’il tourne complètement le dos à Sora, il ne peut pas voir son expression. Il espère juste que ce dernier ne se mettra pas en colère à son tour. Il a l’air d’un homme particulièrement calme, mais le Baskerville ne le connait que peu. Il connait nettement mieux la tête brûlée qu’Aiko peut devenir.

- Je ne sais pas quoi dire pour t’aider, désolé…

Et c’est vrai. Il ne peut lui offrir que ses bras et du réconfort. Il refuse de lui dire des choses telles que « mais regardes, il est toujours vivant pour l’instant » et autres susceptibles de lui donner plus d’espoir qu’il n’y en a réellement. On n’a jamais entendu parler d’un contractant illégal qui n’ait pas été emporté par le Chain avec lequel il avait un contrat. Peut-être qu’il y a un moyen de rompre ou modifier le contrat, mais ce moyen est sacrément bien caché. Et Finn ne le connait pas et refuse de prétendre en avoir une idée. Pas de faux espoirs, ce serait vraiment cruel. Surtout venant de lui.

- Et tu ne perds pas tout le monde, je n’ai pas l’intention d’aller où que ce soit.

Nouvelle bise, sur la joue cette fois. Il l’incite – la force un peu, c’est vrai – à venir s’assoir à ses côtés sur le canapé, contre lui. Probablement que la colère de la jeune femme ne risque pas de retomber aussi facilement et rapidement, peut-être même que Sora va s’y mettre à son tour – et lui n’aura évidemment ni bisou ni câlin, faut pas pousser – et la situation va dégénérer. Mais surtout, le Baskerville essaie de faire en sorte que la jeune femme ne s’emporte pas à dire des choses qu’elle pourrait bien plus regretter que les mots qu’elle a prononcés juste avant. Quant au fait d’apaiser sa douleur, le temps reste le meilleur remède.
Il tourne ensuite légèrement la tête vers l’autre homme.

- Tu devrais peut-être lui raconter pourquoi.

Avec un peu de chance, elle se calmera un peu. Mais c’est à Sora d’en décider.


[Hrp : On n'a pas terminé le rp Sora/Finn où il est question du contrat de Sora. Je sais plus si Sora a expliqué à Finn pourquoi il a passé un contrat, je sais même plus si Finn voulait savoir. Mais on va dire qu'il sait, hein o/.]
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MessageSujet: Re: Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]   Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn] Empty1st Juin 2014, 09:51

Les relations sont indispensables aux êtres humains. Personne ne peut vivre dans l'isolement absolu, du moins pas volontairement. Même ceux qui se disent grands solitaires ont un entourage, il est simplement plus restreint. Nous ne sommes pas faits pour rester seuls. Alors pourquoi ces liens étaient-ils aussi fragiles ? Comment se faisait-il qu'un rien, une brise de vérité ou une bourrasque de mensonges, une marrée d'incertitude ou une vague de fatigue, soit capable de les esquinter, de les altérer ? Même les ponts qui nous tiennent le plus à cœur, ceux qui sont à nos yeux les plus robustes, n'y échappent pas.
Sans doute n'utilisons-nous pas les bons ciments. On entend souvent dire que la base de toute relation solide est l'honnêteté et la confiance ; c'était exactement ce qu'on retrouvait entre Aiko et Sora, pourtant un péril planait au-dessus de leur amitié. Si on ne pouvait pas vraiment dire qu'ils s'étaient déjà menti, on ne pouvait pas non plus dire qu'ils s'étaient tout dits. C'était presque le cas depuis la dernière fois qu'ils s'étaient croisés puisque chacun avait parlé d'une grande partie de son histoire, une discussion qui n'avait fait que les rapprocher. Mais le seul secret que le jeune homme gardait encore pour lui était une épée de Damoclès prête à s'abattre tel un coup de marteau, à porter un coup critique à l'édifice. Le dire revenait à prendre des risques, or le garder pour lui ne serait pas mentir mais ne serait pas réellement honnête, en plus de représenter un péril plus grand encore que s'il en parlait maintenant. Non seulement la rouquine aurait pu l'apprendre quand même, mais en plus elle lui en aurait de toute façon voulu à mort de s'être tu plus longtemps.

Sora ne voulait pas perdre son amitié avec Aiko. C'était idiot, mais voilà, quelque part, il espérait qu'ils restent aussi proches après qu'il lui ait parlé de son pacte tout en sachant cela impossible. Comment leur relation pourrait ne pas en être affectée ? En fait, il serait plutôt surpris que la demoiselle agisse normalement en apprenant que son ami était condamné. Le jongleur la connaissait assez bien pour savoir qu'elle se sentirait sans doute floutée, trahie, mais aussi que c'était deux choses qu'elle ne lui pardonnerait pas facilement. Malgré tout il se devait de le lui dire, il avait le sentiment qu'il ne le ferait jamais sinon (donc qu'au final, la probabilité que ce soit Aiko plutôt que son contrat qui l'amène à sa perte devienne grande).
Peut-être que l'associé illégal aurait dû s'y prendre plus tôt encore. Commencer par lui parler de l'horloge sur son torse, avant qu'ils ne se mettent à parler de tout et de rien puis d'eux-même. Lui dire qu'à une époque il avait été assez idiot pour précipiter sa fin, avant de lui dire qu'il l'adorait et de suggérer par ses actes et ses paroles qu'elle était comme une sœur pour lui. Seulement il ne pouvait pas deviner qu'ils se rapprocheraient autant, ne l'aurait même pas imaginé, trop habitué à s'éloigner des autres qu'il avait pu être ou était encore. Si seulement Sora avait su, il aurait joué franc-jeu dès le début. Ou bien il aurait tout fait pour éviter de la rencontrer, quitte à avoir l'impression de n'être qu'un dégonflé.
Les pensées sombres qui le hantaient auraient pu faire naître un sourire amer sur ses lèvres. Aiko pourrait bien lui dire qu'il l'avait traité, elle ainsi que leur amitié, trop à la légère ; ce reproche serait justifié.

Mais elle ne le fit pas. Pas directement.
Sa première réaction fut de contempler fixement son torse, même après qu'il ait reboutonné sa chemise. À ce moment survint le premier pincement, la première décharge. Mais sa douleur n'était que celle qu'on ressentait lorsqu'on blessait un proche ; sa chute était un reflet atténué de celle de la rousse, qu'il devinait difficile à son expression. « Duperie », semblait-elle clamer en chœur avec le silence devenu pesant.
Quand les yeux hagards de la rousse échappèrent aux siens en se cachant derrière Finn, Sora, qui avait déjà l'air un peu perdu, eut l'impression que l'un de ses pieds glissait sur un sol humide et qu'il perdait momentanément l'équilibre. Il dirigea son attention vers le sol en venant presser sa main contre sa tempe, tout en se mordant la lèvre inférieure.
Tout compte fait, il aurait largement préféré qu'elle tempête, fasse voler le mobilier et le frappe au sang. Cela aurait été plus simple.
Le jeune homme sentit et entendit plus qu'il ne vit Aiko se lever, il reposa alors sagement son avant-bras sur sa cuisse en relevant légèrement le visage vers elle. Il le regretta immédiatement. Mais en même temps, détourner le regard alors qu'elle peinait tant à venir se placer devant lui aurait été manquer de considération. En tout cas, jamais il ne l'avait vue avancer avec tant de faiblesse. Jamais la Baskerville si fière et forte ne lui avait parue plus vulnérable, peu sûre d'elle, ébranlée.

Ce ne fut pas de la culpabilité qu'il ressentit. C'était au-delà. C'était un mélange de remords, d'horreur, d'affliction et de consternation ; mais qu'avait-il fait ? Lui qui pensait la connaître se rendait compte que son petit secret avait fait encore plus de dégâts qu'il ne se l'était imaginé. Qu'ils étaient encore plus proches que ce qu'il lui semblait. Sauf que ce n'était vraiment pas le moment de réaliser des choses pareilles : les cartes commençaient déjà à tomber, le château s'écroulait. Le contractant illégal se traita plusieurs fois d'idiot intérieurement en employant des synonymes diverses et variés, tout en fixant la jeune femme, prêt à entendre  ce qu'elle avait à dire.
Il se douta bien que certaines paroles sortaient sous le coup de la colère, de la tristesse ou de cette déception palpable. Cependant, elles furent tout de même difficile à encaisser. Chacune était, à l'instar du ton qu'employait Aiko, une petite aiguille qui s'enfonçait dans son âme, le meurtrissant au fur et à mesure que le flot implacable continuait. Implacable, oui, tout comme les vérités qu'il contenait. Car au final, même s'il avait ouvert la bouche, il aurait été parfaitement incapable de la contredire. Une partie de lui se traita de manipulateur égoïste, pour avoir osé jouer avec les sentiments de la jeune femme.

Plus que le fait que Sora sentait qu'elle n'avait pas fini, ce fut celui qu'il ne trouva rien à dire qui le fit garder le silence. Cela ne l'empêcha cependant pas de penser.
Il s'était laissé bercer par une période trop calme, pendant laquelle tout était allée bien pour la première fois depuis des années. Son pessimisme s'était émoussé, il avait commencé à s'ouvrir un peu plus aux autres et à accepter qu'ils approchent, avait retrouvé le sourire. Le retour à la dure réalité de la vie n'était pas facile, Le jeune Enderstar se croirait dans un cauchemar. Et pour Aiko, ce devait être encore pire. En tout cas, cela l'affectait assez pour qu'elle lui avoue se demander si elle n'aurait pas préféré ne jamais l'avoir connu.
La blessure de l'enfant privée trop tôt de sa jumelle et de son père, celle de la jeune femme qui avait l'impression que son meilleur ami venait de lui planter un couteau dans le dos, ces deux lésions étaient exposées devant lui, ouvertes et saignantes. Or s'il sentait que les mots de sa vis à vis avaient dépassé sa pensée, la douleur qu'elles exhalaient plus le fait que ces paroles restaient difficiles à entendre, ce tout peina énormément le contractant. Sans doute que ce fut visible sur son faciès, dans ses iris claires, mais il ne lâcha pas Aiko des yeux pour autant ; même quand elle se détourna de lui, un geste qui lui donna l'impression qu'elle le rejetait. C'était la première fois qu'elle le fuyait ainsi des yeux. Nouvelle aiguille dans le cœur, cet organe qui battait désormais trop vite dans sa cage thoracique, pulsant douloureusement et intensément dans ses veines. Pourtant, à cet instant comme peu de fois auparavant, Sora avait l'impression que toute la scène se jouait dans sa tête, que rien n'était réel.
Mais ça, c'était seulement parce qu'il espérait que ce soit le cas.

L'artiste lâcha presque un soupir de soulagement quand Finn vint prendre sa petite amie dans ses bras, s'interposant au passage entre eux. De soulagement, oui, parce qu'il ne pouvait plus la voir.
Le brun se mit à parler doucement à Aiko en agissant avec tendresse, les enfermant dans une bulle que seul un couple peut créer. Sora en profita pour se reprendre un peu, respirer et stopper les tremblements naissants de ses mains. De récupérer en volonté, aussi. Ensuite, les deux amoureux se rassirent sur le canapé et le Baskerville proposa à Sora d'expliquer ce qui l'avait poussé à se lier avec un Chain. Il resta pensif un instant, puis secoua la tête.

-Je pense qu'Aiko connaît bien mes raisons. Seule une personne m'a été assez chère pour que je songe à vendre mon âme, si cela me permettait de la ramener à la vie.

Dit-il, d'une voix calme mais étrangement éteinte. Il avait de nouveau baissé le visage et contemplait ses mains serrées l'une avec l'autre.
Sora se souvenait parfaitement du soir où Alfic était apparue devant lui. Il errait sans but depuis la mort de Létha et n'avait plus aucun espoir, la vie était vide, le monde sombre. Aucun sens, aucune lumière, aucun avenir le lui apparaissait. Quand la tigresse lui avait demandé s'il voulait changer le passé, il lui avait presque sauté au cou, trop heureux d'entendre cette proposition ; mais la vérité, c'était qu'il avait rapidement deviné qu'elle mentait. Pourquoi donc avoir accepté ce pacte ? Parce qu'elle avait été assez franche pour lui dire que, lorsque leur contrat arriverait à terme, ils seraient tous les deux envoyés dans un monde de ténèbres. Et parce que, de toute façon, la vie aussi bien que la mort ne lui importaient guère à l'époque. Bref, pour des raisons plus ou moins foireuses, mais tout de même plus que moins. La rouquine avait raison, il n'avait pas assez réfléchi, mais le serveur n'avait jamais regretté sa décision à l'époque où il restait éloigné des autres. Ou plutôt, jamais jusqu'à aujourd'hui.
Un mince sourire vint agrémenter son faciès. Que d'ironie, retrouver goût à la vie après s'être condamné à mort. Aiko méritait mieux, comme meilleur ami – frère de cœur.

D'ailleurs, elle devait sans doute vouloir le mettre à la porte. Mais avant qu'elle n'en ait l'occasion, Sora se leva, s'éloigna de quelques pas et se tourna vers celle qu'il considérait toujours comme sa meilleure amie, sans savoir si c'était encore réciproque. Là, il la regarda paisiblement, les lèvres toujours légèrement étirées paisiblement. Mais il avait rendu son regard neutre et froid, avait barricadé l'accès à son âme, ne laissa tout juste passer qu'un mince filet de douceur.
Peut-être n'était-il pas trop tard pour réparer les dégâts.

-Tu as raison, Aiko. J'ai été idiot. Idiot et faible. Pause, le temps de prendre une inspiration, puis il continua sur un ton plus dur, abandonnant son sourire, barricadant définitivement la douceur. Mais j'ai fait mon choix. Qu'il ait été bon ou pas, je considère que ce n'est pas à toi d'en juger. Tu es certes ma meilleure amie, mais je ne te laisserai pas me condamner pour ce que j'ai fait bien avant qu'on se rencontre. Tu ne sais pas quel impact ce contrat a eu sur ma vie, je vais te le dire clairement : sans lui, jamais je ne serais revenu à Réveil. Après, si tu penses vraiment que tu aurais préféré ne jamais m'avoir rencontré...

Le temps d'hésitation qu'il marqua alors fut quasiment imperceptible. Sora ferma les yeux un instant, remonta les épaules, regarda une dernière fois celle qui était sa sœur de cœur.

-Soit. Je pense qu'au point ou on en est, les choses ont déjà trop changé de toute façon. Et si tu penses vraiment que tu es destinée à me perdre, autant ne pas reporter à demain ce qu'on peut faire maintenant.

Sur ce, il se détourna et serra les poings à s'en enfoncer désagréablement les ongles dans la paume. Une vive douleur déforma ses traits. Il avait terriblement mal. Mais malgré cela, le jeune homme prit la direction du couloir et s'arrêta juste avant de s'y engouffrer.

-Bye.

Sa gorge était si sèche que, pendant un instant, il avait douté pouvoir prononcer ce simple mot. En tout cas, le vagabond n'avait pas réussi à réunir assez de courage pour dire « adieu ». Il sentait que ses yeux le démangeaient, mais reprit tout de même sa route sans se retourner et sortit de l'appartement, puis de l'immeuble, au pied duquel il resta immobile un petit moment.
C'était dur, très dur de se comporter aussi froidement avec elle. Sora mourrait d'envie de lui dire qu'il était désolé, qu'il avait menti, qu'il ne venait pas de faire semblant pour les forcer à s'éloigner l'un de l'autre. Mais s'il avait fait demi-tour maintenant, ça aurait été encore pire. Il se doutait bien que ce qu'il venait de dire l'avait encore plus blessée.
Après avoir stagné près de l'entrée du bâtiment, il pesta brièvement tout haut contre lui-même et se mit à courir. Comme pour fuir. Fuir cette amitié qui était pourtant l'un des piliers de sa nouvelle vie. Fuir la douleur. Pourtant, même en y mettant toutes ses forces, il sentait quand même son cœur le lanciner.
Comme si on venait de lui en arracher un bout.

[HRp : gosh, j'suis tellement pas fière de ce post QAQ Mais voilà, j'ai répondu ♥]
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MessageSujet: Re: Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn]   Who said XIII brings misfortune ? [PV Aiko & Finn] Empty5th Juin 2014, 07:23

Sur le coup, Aiko ne pense pas réellement tout ce qu’elle dit à Sora. Mais au fond, elle en pense quand même une bonne partie. Elle ne savait pas trop comment elle devait réagir, ne savait comment Sora espérait qu’elle allait réagir. La colère tourbillonnait en elle à une vitesse folle, dévastant ses espoirs, brisant ses bonheurs, étreignant ses doutes, embrasant son sentiment de trahison et une voix lui hurlait intérieurement de se laisser aller à ce sentiment dévastateur, à abattre sa main sur le visage de Sora et à lui hurler dessus jusqu’à ce que ses cordes vocales geignent, jusqu’à ce que ce que ses jambes cessent de la porter, jusqu’à ce que la fatigue l’emporte et que l’épuisement l’anéantisse. Mais le fait est qu’un autre sentiment s’arrachait la priorité avec la colère dont nous parlions ; la douleur.
L’annonce de Sora faisait tomber sur les épaules d’Aiko un poids de plomb et, elle qui se pensait solide, ne pouvait que courber l’échine devant la réalité : elle n’était pas aussi forte qu’elle le forte, pas aussi endurcie qu’elle l’aurait espéré. Pendant tout le temps qu’ils se connaissent, qu’ils s’étaient côtoyés, elle lui avait fourni maintes et diverses armes contre leur amitié, contre elle, avec ce fort espoir que jamais il n’en utiliserait aucune, que jamais il ne la blesserait volontairement. Mais le fait est qu’il venait de le faire et que, quoi qu’il puisse en dire, c’était volontaire.
Et difficilement pardonnable.
Il rouvrait en elles des blessures dont les cicatrices étaient censées être les derniers vestiges ; il faisait couler de l’alcool sur des plaies nouvelles ; il soufflait sur un feu déjà bien alimenté ; il retirait les lames de son corps pour les enfoncer avec d’avantage d’ardeur et de brutalité ; il lui avait fait goûté du miel et ne lui laissait même pas le plaisir du goût du vinaigre, la laissant bouche sèche, espérant. Et elle lui en voulait, elle lui en voulait tellement ; mais elle le connaissait aussi, elle le connaissait tellement que tout au fond d’elle, elle savait qu’il espérait qu’elle se mette en colère. Comme ça, ce serait fait ; comme ça, il se dira qu’il a ce qu’il mérite mais qu’étant donné la nature de sa réaction, alors Aiko lui pardonnerait.
Or, elle n’en était pas certaine. Alors, à défaut de savoir ce qui va se passer, elle savait que ne pas lui crier dessus allait lui faire du mal, à lui, le pousser dans ces derniers retranchements où il se dirait qu’il a vraiment blessé Aiko et, à son tour, il souffrira.
Après tout, elle était une Baskerville ; cœur de pierre, âme de fantôme, corps robuste, coups mortels. Et c’est ce qu’elle allait être, ce qu’elle allait faire ; être et agir comme on le lui avait appris, non pas comme elle le faisait depuis qu’elle avait entrevu des mirages de bonheur avec Sora ou encore des oasis d’idylle avec Finn. Et quitte à ce que ni son ami – l’était-il seulement encore ? – ni son copain ne la reconnaissent, elle, elle allait se reconnaitre.

Alors elle agit comme elle pensait qu’elle devait le faire. Elle le vit perplexe, un peu perdu et elle mourrait d’envie de lui hurler que c’est tout ce qu’il méritait.
Mais bon sang, il l’avait trahie ! Il espérait que ça se règle si facilement ?
Son regard plongea dans celui de Sora et elle le laissait voir à quel point il lui avait fait mal, à quel point il venait de mettre en péril leur amitié. Pire que tout, elle lui montrait quelque chose de définitif : elle venait de perdre confiance en lui. Cette même confiance qu’elle n’accordait pas facilement, cette même confiance qu’elle ne regretta pourtant pas de lui avoir accordé, à lui. Car en dépit de tout, en dépit de ce qui se passait dans ce salon, elle avait passé de bons moments avec Sora. Oui, en dépit de tout, elle l’avait aimé.
Et, au fond, elle espérait qu’elle l’aimait encore.
Elle savait qu’elle exagérait, savait que Sora savait qu’elle exagérait, mais pourtant, elle devinait que ça devait faire mal.
Et ça continuait à couler, à blesser, à écorcher, à faire saigner, à faire mal. Finn vint finalement prendre Aiko dans ses bras, presse ses lèvres contre sa tête alors que ses doigts se resserrent sur les pans de son haut, comme si elle se tenait désespérément à un bout de réalité – et n’était-ce pas le cas, après tout ?
Il s’excusait de ne pas savoir comment l’aider avant de lui souligner qu’il n’allait aller nulle part, lui claquant la bise sur la joue avant de l’entrainer vers le canapé – et elle se laissa faire comme une vulgaire poupée de chiffon. Elle glisse une main dans celle du brun et va déposer un léger baiser dans son cou, serrant ses doigts entre les siens.

« Pas que je te laisserai aller où quoi que ce soit, tu sais que je suis tenace, nan ? »

Elle tenta un sourire, finit par soupirer. Elle l’entendit demander à Sora de lui expliquer pourquoi et elle leva les yeux au ciel ; elle savait pourquoi. Elle savait qu’il avait perdu celle qu’il aimait, elle savait parfaitement ça. Et elle savait aussi ce que ça faisait que de perdre quelqu’un qu’on aime ; et pourtant, elle n’a jamais voulu de Chain pour autant, n’a jamais souhaité la mort pour autant.
Pourtant, on ne pouvait pas dire que sa mère l’avait aidée à faire face à la perte de son père ainsi que celle de sa sœur.
Et la réponse de l’autre homme n’avait rien d’exceptionnel aux yeux de la jeune femme qui ne dit rien de plus.
En revanche, lorsqu’il se leva, s’éloignant légèrement avant de se retourner vers elle, Aiko haussa les sourcils. Elle abandonna la main de Finn pour se redresser, faisant face à Sora. À mesure qu’il parle, elle serre les poings, resserre la mâchoire et se sent de plus en plus agitée. Alors c’était ça, sa tactique ? L’énerver encore plus ? Se tirer ?  Etre lâche ? Encore.
Il se retourne. Sora tourne le dos à Aiko et, ce geste, est encore moins pardonnable que le fait de lui avoir caché son contrat illégal. Il lâche un « bye » alors que la jeune femme incline la tête sur le coté.
Une partie d’elle veut le retenir.
Mais sa fierté s’y oppose, côte à côte avec sa colère.

« Sora ? »

Elle attend – espère – qu’il se retourne. Un sourire glacial étire ses lèvres alors qu’elle hausse les sourcils.

« Au revoir. »

Elle glisse une main sur sa nuque en se retournant, laissant son sourire de façade s’effondrer alors qu’elle déglutit difficilement. Pourtant, elle prend sur elle encore un moment, laissant filtrer d’entre ses lèvres un simple mot, clair, net : lâche.
Et elle attend d’entendre la porte se refermer avant de se laisser tomber sur le canapé, ses yeux miroitant ; elle sentait les larmes qui roulaient sur ses joues sans qu’elle ne puisse les contrôler. Elle noua ses bras autour du cou de Finn, collant son front à son épaule en serrant les dents.
Elle ne voulait pas que Sora s’en aille. Elle n’avait pas eu pour projet de lui pardonner aujourd’hui, mais avait espéré parler un peu plus de cela et pas simplement assister à un échange de crises dont elle contribua grandement.
Elle se redressa, essuya d’un revers de main ses joues ainsi que ses yeux, prenant un profonde respiration.

« J’suis aussi idiote que lui. Je sais que j’aurai pas dû le laisser partir, mais sérieusement, j’aurai jamais pu le rattraper, lui courir après. J’veux dire, si je dois me résoudre à bâillonner mon égo, ce sera pas pour une autre personne que pour toi. Je… Bon sang, je me sens mal. »

Sora comptait énormément pour Aiko. Et la vérité, c’est qu’aujourd’hui encore, envers et contre tout, elle tenait encore à lui. Elle ne pouvait pas juste tirer un trait sur toute leur relation et, si lui semblait convaincu que tout était fini, la jeune femme avait bien pour intention de retourner le voir. Et alors, adviendra ce qu’il pourra ; elle essayera, plus ou moins, de recoller les morceaux, mais s’il l’énervait, elle pourrait être celle qui coupera définitivement les liens.
Dans un cas comme dans l’autre, Aiko voulait être responsable de ce que serait leur future relation ; elle assumerait une décision qu’elle voudrait prendre seule mais qu’elle partagera forcément avec Sora.
Elle croisa les poignets autour du cou de Finn en allant trouver ses lèvres, fermant les yeux ; elle cherchait non pas seulement du réconfort, mais aussi et surtout de l’amour. Et ça, il n’y avait que Finn pour le lui prodiguer.

« Tu restes dormir, s’il te plaît ? »
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